Annonce Mme de Panafieu est seule candidate de l'UMP à la Mairie de ParisArrivée en tête avec 40,69 % des suffrages des militants au premier tour de la primaire organisée le 25 février par l'UMP pour désigner le candidat du parti à la Mairie de Paris, Françoise de Panafieu sera seule en lice au second tour, le 4 mars. Son challenger, Claude Goasguen (23,38 %) a décidé de retirer sa candidature. Après avoir exigé un "débat de fond, projet contre projet", avec la députée et maire du 17e arrondissement le président du groupe UMP au conseil de Paris a déclaré au Monde "avoir fait le choix de l'union afin de ne pas fragiliser l'effet politique né des primaires". "Je sentais, a-t-il déclaré, revenir les petites querelles et le petit jeu des divisions de la droite parisienne, tels que nous les avons connus en 2001."Désormais dénué du moindre suspense, le second tour à été maintenu le 4 mars, tout comme le meeting d'entre deux tour du jeudi 2 mars. Il sera l'occasion de rassembler tous les candidats. Nicolas Sarkozy, qui avait exclu dans un premier temps d'y participer, devrait lui aussi se joindre à cette kermesse finale et unitaire.Mme de Panafieu a salué la décision de son adversaire. Interrogé par Le Monde, elle s'est félicitée du "rassemblement autour de sa candidature" et s'est déclarée "prête à faire travailler tout le monde sur le projet du Paris gagnant". Pour illustrer cette unité retrouvée, les quatre participants de la primaire se sont retrouvés, mardi 28 février dans la matinée, pour un point de presse commun. C'est la seconde fois que Mme de Panafieu se voit privée d'adversaire au second tour d'une élection. En 2002, lors des législatives, elle s'était retrouvée seule, le candidat de gauche n'ayant pas pu se maintenir au second tour.M. Goasguen, qui avait rêvé d'une coalition des perdants pour faire tomber Mme de Panafieu, n'avait pas d'autre choix après la décision de Pierre Lellouche, député du 8e arrondissement, arrivé en troisième position avec 18,95 %, de rejoindre le camp de Mme de Panafieu. "J'avais le choix entre deux options : organiser la division entre nous et constituer avec M. Goasguen un bloc de taille égale face à Mme de Panafieu pour le deuxième tour. Mais j'ai toujours dit que je ne tirerai pas contre mon camp", a affirmé M. Lellouche en souhaitant désormais "faire un tandem" avec sa rivale d'hier. C'est encore au nom de l'union que Jean Tiberi s'apprêtait à faire de même "à titre personnel" après avoir laissé ses soutiens libres de leur vote.Tous les ralliés insistent avec une troublante unanimité sur leur "liberté de choix". Une manière de démentir par avance toutes pressions de la part du président de l'UMP qui les a reçus un par un lundi. Les nombreuses contestations lors du premier tour et les dissensions très fortes entre Mme de Panafieu et M. Goasguen étaient observées avec un peu de crainte par les dirigeants du parti. Redoutant de voir "ses" chères primaires se métamorphoser en foire d'empoigne et en guerre des clans, M. Sarkozy a fortement oeuvré pour apaiser les esprits.Chef de file de la droite parisienne, l'ancienne adjointe de Jacques Chirac puis de Jean Tiberi à la Mairie de Paris va devoir porter pendant deux ans la casaque de candidate de l'UMP. Le maire (PS) de la capitale, Bertrand Delanoë, lui a réservé ses première flèches lors du conseil de Paris qui s'est déroulé lundi. Alors que Mme de Panafieu l'attaquait a propos de l'augmentation des demandes de logements sociaux à Paris - traduction, selon elle, des engagements non tenus par la gauche - il s'est exclamé : "Vous me cherchez ! Vous allez voir. Je ne peux pas vous laisser dire n'importe quoi !" Puis il a dénigré son livre - Mon Paris gagnant (l'Archipel) - truffé, selon le maire de Paris de "contre-vérités". "Renseignez-vous un peu !", a-t-il conclu.
