Annonce Mise en garde d'Interpol après l'évasion de 23 membres présumés d'Al-Qaida au Yémen Interpol a émis, dimanche 5 février, une alerte internationale, que l'organisation de coopération policière appelle une "note orange", après l'évasion, vendredi, de 23 membres présumés d'Al-Qaida, d'une prison de Sanaa, la capitale du Yémen. Parmi eux figurent des militants condamnés pour l'attaque du destroyer USS Cole en 2000. Dans un communiqué publié dimanche, l'organisation, dont le siège est à Lyon, a également demandé au Yémen de lui fournir les noms, photos et empreintes digitales des fugitifs, dans le but d'émettre des avis de recherche (les "notes rouges") pour chacun d'eux, précise le document. La présence parmi les évadés de Jamal Ahmed Badawi, cerveau de l'attaque contre l'USS Cole en 2000, et de Fawaz Yahya Al-Rabeei, un des responsables de l'attentat contre le pétrolier français Limburg en 2002, a déjà été confirmée à Interpol par des responsables yéménites. Au total, parmi les vingt-trois évadés figureraient treize personnes condamnées pour avoir mené ces attaques contre les deux navires, selon un responsable de la sécurité yéménite. "DANGER IMMÉDIAT" "L'évasion et l'absence de localisation de terroristes d'Al-Qaida représentent un danger évident et immédiat pour tous les pays", estime Interpol. "Leur évasion ne peut être considérée comme un problème interne au Yémen. Sans 'note rouge' et sans implication de la communauté internationale, ils seront capables de voyager dans le monde entier, de passer inaperçus et de se lancer dans de nouvelles activités terroristes", a déclaré le secrétaire général d'Interpol, Ronald K. Noble. Les "notes orange" d'Interpol servent d'ordinaire à prévenir les forces de police des 184 pays membres de l'existence de menaces liées à des armes, des bombes ou des matières dangereuses, précise l'organisation. Compte tenu du risque, Ronald K. Noble a cependant souhaité émettre une telle alerte, précise le document.