Annonce Mise en examen du président d'UFC-Que choisir cet été, le fournisseur d'accès à Internet Free a déposé une plainte en diffamation avec constitution de partie civile contre Alain Bazot, le président de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir. Le rédacteur en chef du magazine, Jean-Paul Geai, est aussi concerné par cette plainte. Une première depuis que M. Bazot occupe ce poste. "Le 21 novembre, je suis allé chez le juge d'instruction, qui m'a signifié ma mise en examen" pour diffamation, dit-il. C'est jeudi 14 décembre - lors de la remise du prix du "Manager de l'année 2006" par le journal Le Nouvel Economiste au cours duquel M. Bazot a reçu celui du "Régulateur de l'année 2006" - qu'il a révélé sa mise en examen. "Dans mon discours, j'ai déclaré qu'il n'était pas forcément admis que l'on puisse dire qu'une entreprise avait beaucoup de litiges avec ses clients et j'ai indiqué ma mise en examen", poursuit M. Bazot. A plusieurs reprises, celui-ci avait qualifié l'entreprise "d'autiste vis-à-vis de ses clients". La plainte de Free est intervenue après que 170 adhérents de 14 associations locales de défense des consommateurs UFC-Que Choisir (Mâcon, Carcassonne, Nantes...) ont porté plainte individuellement auprès de juges de proximité contre le fournisseur d'accès Internet. Les abonnés se plaignaient de l'absence ou de l'interruption de fourniture du service et de l'impossibilité d'obtenir un interlocuteur pour résoudre leurs problèmes. "Je n'ai pas le sentiment de faire autre chose que de défendre des consommateurs en disant : "il y a des litiges, l'entreprise ne répond pas, nous allons engager des procès"", souligne M. Bazot, pour qui l'action de Free est "disproportionnée". En 2005, l'Association française des utilisateurs de télécommunications (Afutt) a reçu 8 600 plaintes dont 51 % concernaient Free. Sur les trois premiers mois de 2006, 1 000 plaintes ont été recensées. Et, selon l'Afutt, Free est encore loin devant les autres opérateurs.