Arrestation Meurtre : Le parquet général se saisit du dossier Mort de Sidi-Ahmed : deux suspects arrêtés Deux des quatre jeunes hommes recherchés dans l'enquête sur le meurtre d'un enfant de onze ans, dimanche à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) ont été arrêtés ce matin à Paris, a-t-on appris de source policière. Ils ont été interpellés vers 09h30 dans un hôtel de la porte de Charenton par les policiers de la SDPJ et de la Brigade de recherche et d'intervention de Seine-Saint-Denis, a-t-on précisé de même source. Selon les premiers éléments de l'enquête, le jeune Sidi-Ahmed, 11 ans, a été tué par une balle tirée lors d'«une dispute très violente entre quatre personnes issues de deux familles», avait indiqué le magistrat.  (Photo AFP.)  Hier soir, trois jours après la mort du petit Sidi-Ahmed, tombé dimanche au pied d'une barre de la cité des 4 000 (Seine-Saint-Denis) après avoir reçu une balle de calibre 9 mm près du coeur, il n'y avait encore aucune trace de ses meurtriers. Le procureur de Bobigny, François Molins, a donc annoncé l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans. Un juge d'instruction doit être désigné très prochainement, a-t-il ajouté. C'est désormais une «affaire de patience», compte tenu du peu d'informations dont disposent les enquêteurs. Le procureur général près la cour d'appel de Paris, Yves Bot, présent au tribunal de Bobigny lors de l'annonce, a lui-même reconnu la «complexité» de l'enquête. Et au grand regret de François Molins, l'opération menée mardi par les hommes du Raid à La Courneuve n'a rien donné. Il faut dire que les témoins susceptibles d'apporter des informations pouvant mener à l'arrestation des quatre suspects ne se bousculent pas. En pareil cas, l'omerta est souvent de règle dans ce type de quartier. «Les gens n'osent pas parler par peur des représailles», explique Yves Bot. Aussi, pour rétablir confiance et sécurité, le parquet a décidé de mettre en place un Groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) dans la cité des 4 000 ainsi que dans quatre autres villes du département. Les deux procureurs ont indiqué que cette décision a été prise «à la demande des habitants». L'idée consiste à allier équitablement «répression et prévention», avec le concours de la police, des mairies, des bailleurs sociaux et de l'Éducation nationale. «Lutter contre l'absentéisme à l'école permet de prévenir les actes de délinquances», ou encore, «sensibiliser les gens sur le dépôt de plainte permettra une remontée de l'information qui servira à lutter contre l'économie souterraine», assure le procureur général Bot. Une installation qui pourrait coïncider avec une nouvelle visite de Nicolas Sarkozy, qui s'est engagé à «revenir à La Courneuve la semaine prochaine, pour rencontrer les jeunes et pour poser les bases d'une politique de la prévention».