Annonce Marion Jones aurait subi un contrôle antidopage positif à l'EPO La sprinteuse américaine Marion Jones a été contrôlée positive à l'érythropoïétine (EPO) le 23 juin, lors des championnats nationaux d'athlétisme des Etats-Unis, selon le Washington Post, qui cite, vendredi 18 août, sur son édition électronique, un informateur "connaissant les résultats" de l'analyse de l'échantillon "A". Selon le quotidien américain, la contre-expertise n'a pas encore été effectuée. Si elle devait confirmer la première analyse, Marion Jones, 30 ans, encourrait une suspension automatique de deux ans. Cette affaire, si elle est validée par la contre-expertise, porte un nouveau coup à la crédibilité du sport américain après les révélations, en juillet, des cas de dopage à la testostérone du champion olympique et corecordman du monde du 100 m Justin Gatlin et du vainqueur du Tour de France 2006, Floyd Landis. Comme Justin Gatlin et une dizaine d'autres athlètes américains impliqués dans des affaires de dopage, Marion Jones avait eu recours aux services d'un entraîneur à la réputation sulfureuse, Trevor Graham. Vendredi 18 août, la sprinteuse a subitement décidé de quitter le meeting de Zurich, où elle devait disputer le 100 m dans la soirée. Selon Hansjörg Wirz, directeur du meeting suisse, Marion Jones a alors invoqué "des raisons personnelles" et "un coup de téléphone en provenance des Etats-Unis". Après ce départ soudain, elle n'a pas fait de commentaires, pas plus que la Fédération américaine d'athlétisme, samedi dans la matinée. Soupçonnée depuis 2004 d'avoir été mêlée à l'affaire Balco, du nom d'un laboratoire californien qui s'est livré pendant quelques années à un trafic de THG (un stéroïde de synthèse longtemps indétectable), Marion Jones n'avait jusque-là jamais subi un contrôle antidopage positif. Les doutes sur ses performances avaient été encouragés par les révélations concernant son entourage. Peu avant les Jeux olympiques de Sydney, en 2000, son mari, le lanceur de poids C. J. Hunter, avait été suspendu pour dopage à la nandrolone (stéroïde) - en 2004, il avait lui-même dénoncé les pratiques dopantes de son ex-compagne. En 2005, le sprinter Tim Montgomery, son nouveau compagnon, avait été impliqué dans le scandale Balco, et déchu de son record du monde du 100 m. Marion Jones, elle, n'avait jamais été suspendue. Après avoir un temps été tenue à l'écart du monde de l'athlétisme, la triple médaillée d'or des JO de Sydney avait effectué un retour prometteur ces derniers mois. Elle avait couru trois fois le 100 m en moins de 11 secondes, sans toutefois approcher son meilleur chrono sur la distance, 10 sec 65, en 1998.