Annonce Mariage gay : Mamère résiste à J-1Le député-maire de Bègles a affirmé jeudi qu'il maintenait "en l'état actuel de ses informations sa décision de procéder au mariage" gay prévu samedi en sa mairie. D'après le procureur de Bordeaux, il n'a pas la compétence territoriale pour le faire. Le député-maire de Bègles (Gironde) a affirmé jeudi qu'il maintenait "en l'état actuel de ses informations sa décision de procéder au mariage" gay prévu le 5 juin en sa mairie. Et ce, malgré un nouveau courrier du procureur de la République de Bordeaux, Bertrand de Loze, lui affirmant qu'il n'avait pas "la compétence territoriale" pour procéder à cette union, l'adresse fournie par les futurs mariés étant "fictive"."Je confirme au regard des éléments qui sont en ma possession que j'ai bien la compétence territoriale, en conséquence, je procèderai à ce mariage", a répondu Noël Mamère. L'élu conteste le témoignage fourni par le procureur selon lequel Stéphane Chapin ne vit pas à l'adresse indiquée sur les bans. Selon lui en effet, le témoin cité a été "fait l'objet de pression" et a été "manipulé". "Il y a eu un bail signé en janvier 2004 avec Stéphane et Bertrand (..) bien avant que j'aie annoncé mon intention d'ouvrir le mariage à des personnes du même sexe", en avril, a-t-il dit, en soulignant que cette chronologie levait toute suspicion de "faux". "On essaie de m'empêcher à priori par tous les moyens de procéder à ce mariage", a-t-il ajouté.Campagne de "harcèlement"Selon lui, "le procureur de la République, le garde des Sceaux et le Premier ministre sont en train de mener une campagne de harcèlement et d'intimidation qui n'a pas de valeur juridique mais une valeur politique". "Je suis prêt à prendre tous les risques que je connais parce que je considère que le combat que je mène est politique", a-t-il ajouté en disant qu'il ne se laisserait pas "intimider par des effets de manches".Selon lui, "le gouvernement est en train d'instrumentaliser le débat comme il instrumentalise le débat sur la Turquie et l'Union européenne pour satisfaire la partie la plus conservatrice de son électorat". "Sur cette affaire, il prend le risque de se ringardiser (...) et d'attiser l'homophobie".
