Annonce Margaret Hassan "probablement" exécutée Un communiqué publié mardi soir par la famille de l'otage irako-britannique laisse peu d'espoir de revoir vivante Margaret Hassan. Une vidéo, jugée vraisemblablement authentique par les autorités britanniques, montrerait son exécution. L'otage en Irak Margaret Hassan est "probablement morte", a annoncé mardi soir sa famille dans un communiqué diffusé à Londres par le ministère britannique des Affaires étrangères. "Nos cœurs sont brisés. Nous avons continué à espérer aussi longtemps que nous le pouvions, mais nous devons maintenant accepter que Margaret est probablement morte et qu'enfin ses souffrances ont pris fin", indique le texte diffusé par ses frères et sœurs. "Ceux coupables de cet acte atroce et ceux qui les ont soutenu n'ont pas d'excuse", ajoutent-ils. La nouvelle de cette "probable" exécution a été confirmée dans la soirée par le secrétaire au Foreign Office Jack Straw, et le Premier ministre Tony Blair a dit partager "l'aversion" de la famille après cette nouvelle. Peu avant la diffusion du communiqué des proches de Margaret Hassan, son mari, Tahsin Hassan, avait évoqué "un document vidéo" montrant apparemment une exécution. Il avait alors indiqué ne pas pouvoir se prononcer sur son authenticité. Mais un responsable britannique à Bagdad avait pour sa part jugé cette vidéo "probablement authentique". "L'organisation Care est en deuil" Les images montrant ce qui semble être l'exécution de l'otage ont été reçues par la chaîne qatariote Al-Jazira. C'est cette même chaîne qui avait déjà diffusé, les 22 et 27 octobre, les précédentes vidéos dans lesquelles Margaret Hassan appelait la Grande-Bretagne à sauver sa vie en retirant d'Irak les troupes britanniques. Al-Jazira n'a pas diffusé à l'antenne la dernière vidéo qui, selon la chaîne, "montre un homme armé en train de tirer sur une femme aux yeux bandés, qui semble être Margaret Hassan". Margaret Hassan, de nationalités britannique et irakienne, mais aussi irlandaise de par sa naissance, avait été enlevée le 19 octobre à Bagdad. Elle était directrice des activités de la branche australienne de l'ONG CARE en Irak et vivait depuis plus de 30 ans dans ce pays. Son enlèvement avait provoqué une vague de colère en Irak, où des bénéficiaires de CARE, des handicapés pour la plupart, avaient manifesté pour réclamer sa libération. "Mme Hassan était une femme extraordinaire qui a dédié sa vie aux pauvres et aux déshérités en Irak, en particulier aux enfants. L'ensemble de l'organisation Care est en deuil", a indiqué CARE mardi soir, en se déclarant "horrifiée" par l'annonce de cette mort probable