Élection Marc Ravalomanana -Ravalomanana réélu dès le premier tour de la présidentielle malgache, selon des résultats provisoires completsLe chef d'Etat malgache sortant, Marc Ravalomanana, a été réélu dès le premier tour de l'élection présidentielle du 3 décembre avec 54,80 % des voix, selon les résultats provisoires complets publiés dimanche 10 décembre par le ministère de l'intérieur.M. Ravalomanana, un chef d'Etat sûr de lui et un entrepreneur à succès, était donné grand favori de ce scrutin sans suspense. Il avait annoncé à plusieurs reprises être "convaincu" de l'emporter dès le premier tour, après une campagne atone qui n'avait pas suscité d'enthousiasme.Parmi les treize autres candidats, l'ancien président de l'Assemblée nationale, Jean Lahiniriko, arrive en seconde position avec 11,68 % des voix, suivi de Roland Ratsiraka, neveu de l'ex-président Didier Ratsiraka, à 10,09 % et du chef d'entreprise Herizo Razafimahaleo, qui obtient 9,05 % des voix.Le juriste Norbert Ratsirahonana recueille quant à lui 4,20 % des suffrages. Le taux de participation s'élève à 61,45 % avec un nombre d'inscrits d'un peu plus de 7,3 millions. Ces résultats provisoires doivent encore être validés par la Haute cour constitutionnelle (HCC) malgache. Elle disposera de 20 jours à compter de la réception du dernier pli contenant le matériel électoral pour examiner les recours et proclamer les résultats définitifs.RECOURS ANNONCÉS D'AUTRES CANDIDATSLes organisations internationales d'observation des élections présentes dans la Grande Ile pour surveiller le scrutin avaient toutes donné un satisfecit global aux organisateurs de l'élection, malgré de nombreuses défaillances.Le directeur de campagne de Jean Lahiniriko a dénoncé des résultats provisoires "faux", affirmant que son candidat obtient "aux alentours de 13% (...) et le président 49,23 %", soit mois que les 50 % nécessaires pour l'emporter au premier tour. Plusieurs candidats ont annoncé leur intention de déposer des recours devant la HCC, notamment sur "la non-conformité des procès-verbaux".Madagascar, l'un des pays les plus pauvres du monde, reste hanté par les violences post-électorales de 2002, provoquées en partie par la contestation des résultats du premier tour de la présidentielle de décembre 2001. A l'issue de ce scrutin, des affrontements entre partisans de MM. Ravalomanana et Ratsiraka, qui a régné sur l'île pendant près de 30 ans, avaient fait des dizaines de morts et laissé le pays exsangue sur le plan économique.
