Mort de Marc Marcangeli

Mort Marc Marcangeli, ancien maire bonapartiste d'Ajaccio Marc Marcangeli, ancien maire d'Ajaccio, ancien député de la 1re circonscription de Corse-du-Sud, est mort, lundi 14 novembre, des suites d'une crise cardiaque. Il était âgé de 66 ans. Né le 6 mars 1939 à Ajaccio, ce médecin des prisons avait succédé à son oncle Charles Ornano en mars 1994, perpétuant la tradition du Comité central bonapartiste (CCB). Allié avec la droite, ce dernier tenait la cité impériale depuis 1790 — hormis quelques petites parenthèses, dont une à la Libération. Mais, le 18 mars 2001, Simon Renucci, un ancien rocardien apparenté au PS et actuel maire d'Ajaccio, avait ravi la municipalité au seul maire bonapartiste de France. Une victoire fêtée comme un petit "10 mai 1981". Un coup de tonnerre pour le CCB. Le même jour, Marc Marcangeli perdait également la présidence du conseil général de la Corse-du-Sud — acquise en 1998, quand son titulaire, José Rossi (DL), avait accédé au perchoir de l'Assemblée de Corse. Marc Marcangeli avait également siégé au Palais-Bourbon, d'octobre 1994 à septembre 1995, comme député bonapartiste de Corse-du-Sud, à la faveur de l'entrée dans le gouvernement d'Edouard Balladur de José Rossi, dont il était le suppléant. La mort de l'ancien maire d'Ajaccio sonne définitivement le glas du bonapartisme, qui avait déjà perdu un à un les cantons d'Ajaccio, ainsi que le siège de sénateur de Corse-du-Sud, à la mort de Charles Ornano, en 1994. Quoique encore conseiller municipal de la ville, Marc Marcangeli avait vendu sa maison familiale de la route des Sanguinaires et s'était retiré de la vie politique corse, quittant même l'île pour vivre dans les Landes — où il est mort — et boudant jusqu'à la traditionnelle fête du 15 août, anniversaire de la naissance de Napoléon. Ce jour-là, à midi, "U merri", comme on l'appelait affectueusement, venait retrouver "ses" Ajacciens pour déposer une gerbe devant la statue de l'Empereur, chanter L'Ajaccienne et partager vin et fritelli (petits beignets).