Annonce M6 remplace la minisérie "Caméra café" par "Kaamelott" Une saga anachronique de la table ronde succède à la vie loufoque d'une entreprise.Après l'entreprise et ses mesquineries, M6 mise sur les dessous de l'histoire de France pour sa prochaine dose d'humour quotidienne. A partir du 3 janvier 2005, à 19 h 40 et 20 h 40, la chaîne proposera "Kaamelott", une minisérie comique (3 min 30 s), qui aura la lourde tâche de faire oublier "Caméra café", dont le dernier épisode sera diffusé le 31 décembre. Les auteurs de cette minisérie ont préféré l'arrêter en plein succès.Produite, comme "Caméra café", par Calt, "Kaamelott" est une libre adaptation des aventures des chevaliers de la Table ronde. Cette série de sketches courts, tournés en costumes d'époque mais interprétés dans un langage contemporain, se situe dans la lignée de l'humour burlesque des Nuls ou des Monthy Python et joue la carte des anachronismes.Après Hervé le syndicaliste veule (Bruno Solo) et Jean-Claude le commercial inculte (Yvan Le Bolloch), les héros de "Caméra café", place donc au roi Arthur, à sa femme Guenièvre, au chevalier Lancelot et aux personnages pittoresques de la cour du château de Kaamelott.Auteur, réalisateur et comédien, Alexandre Astier est le chef d'orchestre de cette nouvelle série, dont il signe également la musique. "Tout est parti d'un court-métrage réalisé en 2002, explique ce jeune comédien venu du théâtre. C'est ce petit film qui nous a servi de base pour imaginer une série quotidienne à partir d'un univers, celui de la quête du Graal, offrant une multitude de situations possibles."Des invités vedettes (Elie Semoun, Antoine de Caunes...) feront aussi des apparitions dans ce pastiche historique dont une centaine d'épisodes ont déjà été tournés. Le budget s'élève à 20 000 euros par épisode.Pour M6, l'arrivée de "Kaamelott" est un véritable défi. "Nous sommes conscients qu'il sera très dur de faire oublier "Caméra café" et qu'il va y avoir beaucoup de téléspectateurs déçus", explique Yann Goazempis, directeur adjoint aux divertissements et à la musique. Lancée en septembre 2001, "Caméra café" est devenue au fil des ans et après 700 épisodes, une émission emblématique de la chaîne rassemblant en moyenne 4 millions de téléspectateurs chaque jour. ENJEU DE TAILLE"Un formidable succès d'image et d'audience", selon Régis Ravanas, directeur adjoint des programmes, que la chaîne espère bien renouveler. Tout en gardant à l'esprit qu'il a fallu plusieurs mois avant que "Caméra café" trouve son public.Pour Calt, l'enjeu est également de taille. En mars, la société de production a dû mettre fin, faute d'audience, à sa minisérie "Domisiladoré" proposée à la place d'"Un gars une fille" sur France 2. "Cet échec n'est pas rédhibitoire, commente Alain Kappauf, directeur artistique chez Calt. Nous avions lancé "Domisiladoré" trop vite et il y avait trop de personnages à l'écran. Avec "Kaamelott", nous avons eu le temps de travailler et le thème de cette série est en rupture totale avec "Caméra café", afin d'éviter toute comparaison."
