Annonce M. Raffarin se rend en Israël pour l'ouverture du Musée de l'Holocauste Le premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, a affirmé mardi 15 mars que "la détermination" de la France à "lutter contre le fléau" de l'antisémitisme "ne peut pas, ne doit pas fléchir", lors d'une cérémonie au mémorial des déportés juifs de France à Roglit, au sud-ouest de Jérusalem. Jérusalem de notre correspondant Le premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, est arrivé en Israël, lundi 14 mars, pour participer mardi à la cérémonie marquant l'ouverture d'un nouveau Musée de l'Holocauste au Mémorial de Yad Vashem, à Jérusalem. Il s'agit de la première visite en Israël de M. Raffarin en tant que premier ministre. Une dizaine de chefs d'Etat, une trentaine de chefs de gouvernement et de nombreuses personnalités, dont le maire de New York, Michael Bloomberg, qui dirigera la délégation américaine, sont attendus à Jérusalem à l'occasion de l'ouverture du nouveau musée. Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, assistera également aux cérémonies. Arrivé dimanche, ce dernier s'est entretenu en fin de journée avec le premier ministre israélien, Ariel Sharon. Auparavant, le gouvernement israélien s'était saisi, au cours de sa réunion hebdomadaire, d'un rapport très critique mettant en cause l'Etat dans la création de points de colonisation sauvage en Cisjordanie et à Gaza. Contrairement à la communauté internationale, Israël établit une distinction entre les colonies, qu'il juge "légales", et les points de colonisation, qu'il considère comme "illégaux". M. Sharon a indiqué dimanche qu'il comptait démanteler 24 des 105 points mentionnés dans ce rapport. Le premier ministre israélien a annoncé la création d'une commission pour statuer sur les 81 points de colonisation "illégaux" qu'il juge litigieux. Le vice-ministre de la défense, Zeev Boïm, a estimé cependant que les démantèlements n'interviendraient certainement pas avant la fin du retrait des colonies israéliennes de Gaza, cet été. Les autorités israéliennes ont annoncé à plusieurs reprises, par le passé, leur intention de démanteler ces colonies sauvages, mais leurs rares tentatives n'ont été soldées que par des échecs, les colons réinvestissant les lieux dès le départ de l'armée, venue les évacuer. Côté palestinien, le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) a indiqué, samedi 12 mars, qu'il souhaitait participer aux élections législatives prévues en juillet. Le Hamas avait boycotté les premières élections législatives palestiniennes, en janvier 1996, mais il avait participé, en décembre 2004 et en janvier, à des élections municipales partielles organisées en Cisjordanie et à Gaza. Les succès enregistrés à cette occasion expliquent en grande partie la décision de participer aux législatives, que le Hamas a justifiée par la "volonté de renforcer l'unité palestinienne" et de "promouvoir une réforme nationale". Le chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s'est félicité de ce choix, en estimant qu'il s'agissait d'"un pas positif". M. Abbas, qui privilégie la voie du "dialogue" avec les groupes radicaux, a plaidé, depuis son arrivée à ses fonctions, en faveur de la participation du Hamas aux institutions palestiniennes. La popularité du Hamas inquiète cependant les cadres de son mouvement, le Fatah, qui redoutent de perdre le contrôle du Conseil législatif. De nombreux cadres du Fatah ont démissionné récemment de leurs fonctions pour exiger un sursaut de la direction, monopolisée jusqu'à présent par la génération des fondateurs du mouvement national palestinien.