Champion de France Lyon remporte un quatrième titre consécutif de champion de France L'Olympique lyonnais a été sacré, dimanche 8 mai, champion de France de football pour la quatrième fois consécutive. L'OL rejoint ainsi dans l'histoire Saint-Etienne et Marseille, les deux seuls clubs à avoir réussi pareille performance avant lui. Ayant dominé de la tête et des épaules le championnat de Ligue 1, Lyon, en tête depuis la 10e journée, s'est vu sacré à trois journées de la fin. Une performance qui n'a été réalisée qu'à deux reprises, en 1960 (Reims) et en 1966 (Nantes). Seuls Saint-Etienne (1968 et 1970) et Nantes (1977) avaient fait mieux. Troisième titre sous l'ère Le Guen. Ce quatrième titre consécutif de l'Olympique Lyonnais est le troisième sous les ordres de Paul Le Guen, qui rejoint ainsi un cercle très fermé. Seuls Albert Batteux (1967-70) et Robert Herbin (1974-76) avaient avant lui décroché trois titres à la suite, tous deux avec Saint-Etienne, le voisin et rival de l'OL. Arrivé à Lyon le 21 mai 2002, Paul Le Guen n'avait signé que pour deux ans et une saison optionnelle à l'époque. Terminé, le temps des grandes histoires d'amour annoncées. En décembre 2003, il avait levé cette option mais un an plus tard, alors que son patron aimerait lui faire prolonger son bail au-delà du 30 juin 2005, il se fait hésitant. Au moment où planent des interrogations concernant son avenir, ses joueurs, un par un, montent au créneau pour lui demander de rester. Grégory Coupet a même lancé l'idée d'une pétition. Florent Malouda ou Claudio Caçapa, eux, ne se gênent pas pour dire en conférence de presse qu'ils veulent poursuivre l'aventure avec Paul Le Guen. Le feuilleton sur l'avenir du technicien lyonnais risque fort d'occuper les esprits encore quelques temps. [-] fermer Mais contrairement aux années précédentes, où l'OL s'était imposé après avoir accusé un important handicap comptable au cœur de l'hiver, le club de Jean-Michel Aulas a cette fois fait la course en tête. "Nous avons été presque tout le temps devant. Cela change des années précédentes mais cela se savoure de la même manière", assurait le défenseur et capitaine Claudio Caçapa, quadruple champion de France avec l'OL, avec qui il a également remporté la Coupe de la Ligue en 2001. C'est d'ailleurs lui qui a offert le titre à son club, dimanche soir, en inscrivant le but de la victoire contre Ajaccio (2-1). MEILLEURE ATTAQUE ET MEILLEURE DÉFENSE DE L1 Cette saison, Lyon a affiché une domination sans partage en Ligue 1, ne concédant sa première défaite que lors de la 22e journée, à Lille (2-1) – elle n'en compte que trois à l'heure actuelle, après avoir aussi perdu à Caen (1-0) et contre le Paris-SG (1-0) à Gerland. Le club possède à la fois la meilleure attaque et la meilleure défense de L1, et est la meilleure équipe à l'extérieur et à domicile. Pour ce qui est des autres compétitions nationales, l'Olympique lyonnais n'a en revanche pas brillé. Eliminé en Coupe de la Ligue dès les 16es de finale par Lille (2-3 après prolongations), l'OL a également quitté la Coupe de France en 8e de finale sur le terrain de Clermont (L2) aux tirs au but (1-1 après prolongations, 3-4 aux tirs au but). Cette épreuve, que Lyon n'a plus gagnée depuis 1973, figurait pourtant parmi les objectifs du président Aulas. Et puis, il y a la Ligue des champions, où l'OL, pourtant si dominateur en L1, n'a pas encore obtenu la reconnaissance après laquelle il court. Le club rhodanien, qui participe à la compétition tous les ans depuis 2000, s'est pourtant brillamment sorti, cette année, de la première phase en terminant premier, puis a obtenu une qualification aisée pour les quarts de finale en faisant preuve de réalisme et de solidité défensive face au Werder. Mais l'OL, meilleure attaque de la compétition (avec 29 buts), nourrit une grosse amertume de ne pas avoir su franchir le tour suivant, éliminé sans avoir perdu face au club néerlandais PSV Eindhoven (1-1, 1-1 après prolongations, 2-4 aux tits au but). La compétition européenne, véritable objectif de l'OL pour les saisons prochaines, assure au club des revenus substantiels et plus importants que ses concurrents du football français. Cela permet d'ailleurs à Lyon d'effectuer le meilleur recrutement et d'étendre les bases d'une politique d'entreprise stable. Hors ses filiales, qui ont enregistré sur la première partie de l'exercice, de juillet à décembre 2004, un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros, en augmentation de 76 % par rapport à la même période en 2003, l'OL peut également compter sur un budget d'environ 90 millions d'euros, le plus important du championnat de France, et affichait fin 2004 un bénéfice net semestriel de 2,2 millions d'euros pour l'ensemble de OL Groupe, inverse à celui de l'année précédente (- 3,24 millions d'euros). Pour les prochaines saisons, l'ambition sera donc d'assurer la pérennité de cette position dominante en France, tout en cherchant à conforter ses acquis sur la scène européenne, avec l'espoir d'aller enfin en Ligue des champions. Le club rhodanien, qui n'a plus quitté le podium du championnat de France depuis 1999, visera également, sans nul doute, un cinquième titre consécutif, ce qu'aucun club français n'a réalisé.