Condamnation Lynndie England condamnée à 3 ans de prison pour les sévices à Abou GhraibLa soldate américaine Lynndie England, au centre du scandale de la prison irakienne d'Abou Ghraib en 2003, a été condamnée, mardi 27 septembre, à trois ans de prison et radiée de l'armée pour mauvais traitements sur des détenus irakiens. Lundi, le jury composé de cinq officiers l'avait reconnue coupable de six chefs d'accusation sur sept, pour cruauté et mauvais traitements sur des prisonniers irakiens, acte indécent, et complot avec quatre autres soldats pour sévices sur des détenus. Elle encourait une peine allant jusqu'à neuf ou dix ans de prison. Un charnier découvert près de Kout La police irakienne a annoncé, mardi, la découverte près de Kout des cadavres de 22 personnes exécutées par balles. Les victimes avaient les poings liés et des sacs en plastique sur la tête. Les corps étaient déjà en état de décomposition. De sources policières, on a précisé que les victimes portaient des vêtements civils, même si certaines disposaient de cartes de police. - (Avec AFP) [-] fermerAu moins 10 morts dans un attentat-suicide à BakoubaA l'annonce de la sentence, devant la cour martiale de Fort Hood (Texas), la jeune femme de 22 ans a éclaté en sanglots. Elle a été autorisée à passer cinq minutes avec sa famille avant d'être emmenée. Sa mère a tenté de la consoler, mais elle n'a pas pu prendre son bébé, présent dans la salle. Lors de l'audience, Lynndie England avait pourtant demandé aux jurés de lui laisser son petit garçon. "J'ai peur qu'il ne me reconnaisse pas quand je reviendrai, qu'il ne me considère pas comme sa mère, qu'il me considère comme une étrangère", a-t-elle déclaré en réponse à une question de son avocat. Le père de l'enfant, Charles Graner, purge actuellement une peine de dix ans de prison dans le cadre du même scandale.NEUVIÈME SOLDAT JUGÉLors du procès, ses avocats se sont efforcés de la dépeindre comme une jeune femme naïve, à la "personnalité servile" qui l'avait conduite à suivre les instructions de son amant charismatique. L'accusation avait au contraire utilisé de précédentes déclarations de la jeune femme où elle affirmait s'être amusée en écrasant les doigts de pieds des prisonniers nus, contraints de former une pyramide, et en posant pour les photos en désignant les parties génitales des détenus encagoulés. Reconnaissant l'existence de "circonstances atténuantes", le procureur avait demandé une peine de quatre à six ans de prison, afin de "faire passer le message" que ces actions ne seraient pas tolérées.Lynndie England est le neuvième et dernier soldat jugé dans ce scandale. Les huit autres, y compris son ex-amant, ont été condamnés à des peines allant de la radiation de l'armée à dix ans de prison.
