Annonce Lutte Révolutionnaire revendique deux attentats en GrèceLe groupe terroriste grec d'extrême gauche Lutte Révolutionnaire (EA) a revendiqué deux attentats à l'explosif en octobre et mai derniers à Athènes, qui n'ont pas fait de victimes, dans un message publié jeudi par l'hebdomadaire satirique Pontiki.Le premier avait visé le 29 octobre deux bus de la police anti-émeutes, le second le 2 mai le ministère du Travail.Le groupe, qui avait déjà revendiqué un attentat à la bombe contre un commissariat d'Athènes le 5 mai 2004, à 100 jours de l'ouverture des jeux Olympiques, annonce dans ce texte le lancement d'une "lutte armée" contre "la domination de classe" et "pour la liberté".La police, qui privilégiait la piste de ce groupe dans les deux attaques ne s'est pas encore prononcée sur l'authenticité de cette revendication, a indiqué une source policière.Interrogé sur cette revendication par une radio athénienne, le ministre de l'Ordre public, Georges Voulgarakis, s'est limité à condamner les attaques, "qui constituent des actions criminelles malgré les tentatives de leur donner une dimension politique"."Au ministère, nous faisons un travail très systématique, et soyez certain qu'un jour, il produira ses résultats", a-t-il ajouté.EA indique avoir frappé les bus policiers en riposte "à la participation de l'Etat grec à la guerre contre le +terrorisme+" menée par les Etats-Unis et le ministère du Travail "pour répondre aux plans néo-libéraux de l'Etat".Apparu le 5 septembre 2003 avec un attentat à l'engin explosif contre les tribunaux d'Athènes, dans lequel un policier avait été légèrement blessé, le groupe a aussi signé une attaque à l'engin explosif en février 2004 contre une succursale de la City Bank à Athènes.Il s'agit du plus actif des groupes apparus après le démantèlement en 2002 des deux organisations terroristes "historiques", actives depuis 1975, le 17 Novembre et l'Ela (lutte populaire révolutionnaire), dont 19 membres ont été condamnés à de longues peines de prison en 2004.Dans sa revendication, un document-fleuve tenant sur cinq pages de l'hebdomadaire format tabloïd, l'organisation utilise un discours classique anti-capitaliste et anti-américain qui rappelle la dialectique de l'Ela.Le groupe y relève, pour s'en féliciter comme un "coup porté aux élites européennes", les non français et néerlandais au Traité constitutionnel européen.Pontiki, auquel avait déjà été adressé la revendication pour l'attentat du 5 mai 2004 précise avoir récupéré le texte dans une rue d'Athènes après un appel anonyme.Outre les actions revendiquées par EA, la police continue d'enquêter, en privilégiant là aussi la piste terroriste, sur un autre attentat sans gravité à l'engin explosif contre des locaux athéniens du groupe grec de travaux publics, J&P-AVAX, le 27 mai dernier, et le meurtre le 31 décembre dernier d'un policier grec qui gardait la résidence de l'attaché militaire britannique.
