Visite L'Ukrainienne Timochenko à Paris La Première ministre réaffirme la volonté du pays d'intégrer l'UE. la Première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko est arrivée hier en France pour une visite de trois jours, la première depuis la «révolution orange» de décembre 2004, dont elle fut une égérie. Elle s'entretiendra notamment avec son homologue Dominique de Villepin et avec le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy. Après le double non, français puis néerlandais, à la Constitution européenne, l'Ukraine, qui ambitionne de rejoindre un jour l'Union, redoute un repli européen et l'arrêt de tout élargissement. «Tôt ou tard, nous entrerons dans la maison européenne parce que les Etats membres et les sondages le montrent nous veulent parmi eux» : dans une interview vendredi au principal quotidien polonais Gazeta Wyborcza, Ioulia Timochenko répète qu'il n'est pas question d'abandonner la partie : «L'Ukraine ne changera pas ses plans. Nous ajusterons sans cesse notre système juridique aux exigences européennes.» Dans le cadre de sa politique de voisinage, l'UE a proposé un «plan d'action» à l'Ukraine, fixant les domaines où elle attend des réformes et où elle entrevoit un rapprochement. Cette visite aura aussi un caractère très économique, Timochenko, nommée en février, s'étant fixé pour priorité la modernisation du pays, encore dominé par les «groupes oligarchiques» fidèles à l'ex-président Koutchma. Elle se rendra aujourd'hui au Salon aéronautique du Bourget, où figurent quinze sociétés ukrainiennes, et rencontrera des chefs d'entreprise. Le président Viktor Iouchtchenko est attendu en France le 22 juin.
