Annonce L'Ouzbékistan demande aux Etats-Unis de fermer leur base militaire K2Les Etats-Unis ont cent quatre-vingt jours pour démanteler leur base militaire en Ouzbékistan. De façon assez brutale, le pouvoir ouzbek a retiré aux Américains, samedi 30 juillet, leur droit d'utiliser cette base aérienne importante pour les opérations militaires en Afghanistan.La base de Karshi Khanabad, "K2", se trouve dans le sud de l'Ouzbékistan, non loin de la frontière afghane. Elle reçoit par avion l'aide humanitaire distribuée ensuite par la route dans le nord de l'Afghanistan et sert également au ravitaillement en carburant des avions américains. Tachkent avait déjà donné début juillet des signes d'impatience en décidant de limiter les vols d'avions américains stationnés sur son territoire.La Roumanie accueille 450 réfugiés ouzbeksLa Roumanie va accueillir pendant six mois, pour des "raisons humanitaires" , quelque 450 Ouzbeks d'Andijan (est de l'Ouzbékistan), réfugiés au Kirghizstan et dont l'Ouzbékistan demandait l'extradition. Arrivés vendredi 29 juillet à Bucarest, les réfugiés ouzbeks ont été transférés dans un centre d'accueil de Timisoara, dans l'ouest du pays. Après leur séjour en Roumanie, ils seront envoyés vers des pays tiers, parmi lesquels les Etats-Unis, le Canada, le Danemark et les Pays-Bas. Les Etats-Unis ont "salué la décision du gouvernement de Bucarest" , tandis que la Commission européenne a "applaudi le geste humanitaire de la Roumanie" .[-] fermerSelon des sources diplomatiques américaines citées par le New York Times, les autorités ouzbèkes ont voulu protester contre le transfert, vendredi, de 450 réfugiés ouzbeks vers la Roumanie. Un geste dont Washington s'est publiquement félicité alors que Tachkent réclamait leur extradition.Le ton entre les Etats-Unis et le régime d'Islam Karimov était déjà monté en mai lorsque les Etats-Unis avaient réclamé l'ouverture d'une enquête indépendante sur la répression à Andijan, ville située dans l'est du pays, qui avait fait entre 500 et 1 000 morts, selon les ONG. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) avait remis en cause une partie de son aide à l'Ouzbékistan en raison de "l'absence du progrès politique dans le pays". La présence américaine en Asie centrale, qui semblait acquise après le 11 septembre 2001, a été remise en cause ces derniers mois. Les pays qui avaient dans un premier temps accueilli des bases avec le soutien de la Russie au nom de la lutte commune antiterroriste semblent ne plus considérer cette présence comme allant de soi. Inquiet, le secrétaire américain à la défense, Donald Rumsfeld, était venu chercher, les 25 et 26 juillet, des garanties pour les bases situées au Kirghizstan et au Tadjikistan. Il les avait obtenues, faisant revenir Bichkek sur son souhait de voir le départ des Américains de sa base de Manas.Washington avait vu d'un mauvais oeil, début juillet, la tenue d'un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghaï qui regroupe la Russie, la Chine, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizstan. Il avait en effet été décidé de fixer une "date butoir" pour limiter la durée du déploiement des bases américaines dans la région, considérant que la phase militaire active de l'opération en Afghanistan touchait à sa fin. Dans l'immédiat, Washington a décidé de reporter une visite à Tachkent de Nicolas Burns, numéro trois du département d'Etat.
