Chronologie L'Ordinateur - la machine à calculer - l'internet1/Aspects Historiques-Les premiers OutilsA l'origine : le boulierL'histoire de l'ordinateur nous provient du fait que l'homme, par nature paresseux, a toujours cherché à améliorer sa façon de calculer, afin de limiter ses erreurs et pour économiser de son temps.Le boulier, appelé aussi « abaque », a été inventé en l'an 700 ; il fut longtemps utilisé et l'est encore aujourd'hui dans certains pays.LogarithmeOn attribue généralement l'invention du logarithme à l'écossais John NEPER (1550-1617, parfois orthographié NAPIER). En effet en 1614 celui-ci démontra que la multiplication et la division pouvaient se ramener à une série d'additions. Ceci permit dès 1620 l'utilisation de la règle à calcul.Pour autant le vrai père de la théorie des logarithmes est « Mohamed Ybn Moussa Al-KHAWAREZMI », un savant arabe issu de la ville persane appelée « Khawarezm ». Ce savant développa par ailleurs l'Algèbre, terme provenant de l'arabe « Al-Jabr », qui signifie compensation, sous-entendu « la compensation par la recherche de la variable inconnue X afin d'équilibrer les résultats des calculs ».-1ers calculateurs MécaniquesLes Machines à calculerEn 1623, William Schickard inventa la première machine à calculer mécanique.En 1642, Blaise Pascal créa la machine d'arithmétique (baptisée Pascaline), une machine capable d'effectuer des additions et soustractions, destinée à aider son père, un percepteur de taxes. En 1673, Gottfried Wilhelm Von Leibniz ajouta à la Pascaline la multiplication et la division. En 1834, Charles Babbage invente la machine à différence, qui permet d'évaluer des fonctions. Cependant il apprend qu'une machine à tisser (métier à tisser Jacquard) est programmée à l'aide de cartes perforées, il se lance donc dans la construction d'une machine à calculer exploitant cette idée révolutionnaire.C'est en 1820 qu'apparaissent les premiers calculateurs mécaniques à quatre fonctions :addition, soustraction, multiplication, divisionCeux-ci sont rapidement (1885) agrémentés de clavier pour saisir les données. Des moteurs électriques viennent rapidement supplanter les manivelles.-1eres Machines Programmables :La principale marque d'un ordinateur est sa programmabilité. Celle-ci permet à l'ordinateur d'émuler toute autre machine à calculer en changeant la séquence des instructions disponibles.En 1725, Basile Bouchon, un Lyonnais, met au point un système de programmation d'un métier à tisser à l'aide d'un ruban perforé. C'était le début de la programmation. Cette invention est perfectionnée en 1728 par son assistant, Jean-Baptiste Falcon, qui utilise une série de cartes perforées reliées entre elles. Jacques de Vaucanson reprend l'idée en remplaçant ruban et cartes par un cylindre métallique perforé. On crédite souvent Joseph-Marie Jacquard de l'invention des cartes perforées, mais il ne fit que perfectionner et commercialiser le métier à tisser automatique au début du xixe siècle.En 1833, Charles Babbage décrivit sa machine analytique. C'était un ordinateur mécanique programmable utilisant des cartes perforées comme données et fonctionnant à la vapeur. Bien que sa théorie ait été correcte, le manque de pièces mécaniques suffisamment précises et de financement public firent obstacle à la construction de cette machine. Ada Lovelace créa une série de programmes (suite de cartes perforées) pour cette machine, ses efforts firent d'elle la première programmeuse du monde.Sur les conseils d'Herman Hollerith (qui allait créer IBM), le Bureau du recensement américain (United States Census Bureau) utilisa des cartes perforées pour le recensement de 1890.Au xxe siècle, l'électricité permit de remplacer les calculateurs mécaniques par des moteurs électriques.-les Caculateurs analogiques :Avant la Seconde Guerre mondiale, les ordinateurs analogiques, qu'ils fussent mécaniques ou électriques, étaient considérés comme le dernier cri de la technologie et beaucoup pensaient qu'ils seraient le futur de l'informatique. Ces ordinateurs analogiques utilisaient des quantités physiques, telles que la tension, le courant ou la vitesse de rotation des axes, pour représenter les nombres. Ainsi, ils devaient être reprogrammés manuellement à chaque nouveau problème. Leur avantage par rapport aux premiers ordinateurs numériques était leur capacité à traiter des problèmes plus complexes, avec une certaine forme de parallélisme.Les calculateurs stochastiques, où la grandeur physique était remplacée par une probabilité, parurent sur le moment être l'avenir du calculateur analogique : ils étaient en effet bon marché, faciles à produire en masse, et rapides (en particulier pour les multiplications). Mais les ordinateurs numériques, plus faciles encore à programmer, remplacèrent ces ordinateurs analogiques.Puis ordinateurs programmables: (1ere Génération 1938-1956)L'ère des ordinateurs modernes commença avec les grands développements de la Seconde Guerre mondiale. Les circuits électroniques, tubes à vide, condensateurs et relais remplacèrent leurs équivalents mécaniques et le calcul numérique remplaça le calcul analogique. Les ordinateurs conçus à cette époque forment la première génération d'ordinateurs.Vers 1954, les mémoires magnétiques (tores de ferrite pour la mémoire vive, bandes, ensuite disques amovibles puis fixes pour la mémoire de masse) supplantèrent toute autre forme de stockage et étaient dominantes au milieu des années 1970.De nombreuses machines électromécaniques furent construites avec des capacités diverses. Elles n'eurent qu'un impact limité sur les constructions à venir.En 1937, George Stibitz construisit le premier circuit binaire, un additionneur : le Model K. K, pour Kitchen. En effet, il construit son appareil dans sa cuisine.En 1938, Konrad Zuse invente un ordinateur qui fonctionne grâce à des relais électromécaniques : le Z3. Cet ordinateur est le premier à utiliser le binaire au lieu du décimal. En 1937, Howard Aiken met au point un ordinateur programmable mesurant 17 m de long et 2.5 mètres de hauteur, permettant de calculer 5 fois plus vite que l'homme :C'est le Mark I d'IBM. Il est alors constitué de 3300 engrenages, 1400 commutateurs reliés par 800 km de fil électrique.En 1947, le Mark II voit le jour, ses engrenages sont remplacés par des composants électroniques.À partir de 1948 apparurent les premières machines à architecture de von Neumann : contrairement à toutes les machines précédentes, les programmes étaient stockés dans la même mémoire que les données et pouvaient ainsi être manipulés comme des données (l'avenir révèlera tardivement qu'en fin de compte l'idée n'était pas bonne). La première machine utilisant cette architecture était le SSEM (Small-Scale Experimental Machine) construit à l'université de Manchester en 1948. Le SSEM fut suivi en 1949 par le Manchester Mark I qui inaugura un nouveau type de mémoire composée de tubes cathodiques. La machine était programmée avec le programme stocké en mémoire dans un tube cathodique et les résultats étaient lus sur un deuxième tube cathodique.Parallèlement l'université de Cambridge développa l'EDSAC, inspiré des plans de l'EDVAC, le successeur de l'ENIAC. Contrairement à l'ENIAC qui utilisait le calcul en parallèle, l'EDVAC et l'EDSAC possédaient une seule unité de calcul. Il utilisait un type de mémoire différent du Manchester Mark I, constitué de lignes à retard de mercure. L'EDSAC tournait à une vitesse d'horloge de 0,5 MHz.On peut considérer que l'architecture de tous les ordinateurs actuels dérive de celle de Manchester Mark I / EDSAC / EDVAC.En 1950 naquît le premier ordinateur soviétique, le MESM (МЭСМ en russe, Small Electronic Calculating Machine), sous la direction de Sergei Alexeevich Lebedev à l'institut d'Électrotechnologie de Kiev. Il était composé de 6 000 tubes à vide, consommait 25 kW et réalisait 3 000 opérations par seconde.En février 1951, le premier modèle de Ferranti Mark I, version commerciale du Manchester Mark I et premier ordinateur commercial de l'histoire, est vendu. Il s'en vendra 9 jusqu'en 1957.Quatre mois plus tard, P. Eckert et J. Mauchly de Remington Rand commercialisèrent l'UNIVAC I (Universal Automatic Computer). Contrairement aux machines précédentes, il ne lisait pas des cartes perforées mais des cassettes métalliques. Il possédait 5 200 tubes à vide, avait une mémoire à lignes à retard de mercure de 1 000 mots de 72 bits et consommait 125 kW. Il exécutait 8 333 additions ou 555 multiplications par seconde. 46 exemplaires furent vendus au total, à plus d'un million de dollars l'unité.En avril 1952, IBM produit son premier ordinateur, l'IBM 701, pour la défense américaine. L'IBM 701 utilisait une mémoire à tubes cathodiques de 2 048 mots de 36 bits. Il effectuait 16 000 additions ou 2 200 multiplications par seconde. 19 machines seront installées au total.La même année, IBM est contacté pour mettre en chantier la production des ordinateurs du réseau SAGE. Une cinquantaine de machines, portant le nom AN/FSQ7, sera produite. Chaque machine comportait 75 000 tubes, pesait 275 tonnes et consommait 750 kW.En juillet 1953, IBM lance l'IBM 650, ordinateur scientifique comme tous ceux des séries 600 (son successeur sera le 1620). Il était composé de tubes à vide et avait une mémoire à tambour de 2 000 mots de 10 digits, mais était relativement lent. Environ 2 000 unités furent produites jusqu'en 1962. L'instabilité des résultats d'équations différentielles mise en évidence pour la première fois sur cette machine par Marion Créhange à l'université de Nancy aurait pu faire naître dès les années 1950 les questions relatives au chaos.En avril 1955, IBM lance l'IBM 704, premier ordinateur commercial capable aussi de calculer sur des nombres à virgule flottante. L'architecture du 704 a été significativement améliorée par rapport au 701. Il utilisait une mémoire à tores de ferrite de 32 768 mots de 36 bits, bien plus fiable et plus rapide que les tubes cathodiques et les autres systèmes utilisés jusqu'alors. D'après IBM, le 704 pouvait exécuter 40 000 instructions par seconde. 123 machines seront vendues jusqu'en 1960.Ordinateurs à lampes : En 1942, l'ABC (Atanasoff Berry Computer) du nom de ses concepteurs J.V. Atanasoff et C.Berry voit le jour.En 1943, le premier ordinateur ne comportant plus de pièces mécaniques est créé grâce à J.Mauchly et J.Presper Eckert : l'ENIAC (Electronic Numerical Integrator And Computer). Il est composé de 18000 lampes à vide, et occupe une place de 1500 m2. Il fut utilisé pour des calculs ayant servi à mettre au point la bombe H. Son principal inconvénient était sa programmation :l'ENIAC était en effet uniquement programmable manuellement avec des commutateurs ou des câbles à enficher.La première erreur informatique est due à un insecte qui, attiré par la chaleur, était venu se loger dans les lampes et avait créé un court-circuit. Ainsi le terme anglais pour « insecte » étant « bug », le nom est resté pour désigner une erreur informatique. Le terme bug a été francisé par la suite en bogue, terme désignant également le nom de l'enveloppe épineuse et piquante de la châtaigne.En effet, les tubes étant de médiocres conducteurs, ils nécessitaient une grande quantité d'énergie électrique qu'ils dissipaient en chaleur. Cette lacune est palliée en 1946 avec la mise au point de l'EDVAC (Electronic Discrete Variable Computer) permettant de stocker les programmes en mémoire (1024 mots en mémoire centrale et 20000 mots en mémoire magnétique).Invention du transitor :En 1948, le transistor est créé par la firme Bell Labs (grâce aux ingénieurs John Bardeen, Walter Brattain et William Shockley). Il permet dans les années 50 de rendre les ordinateurs moins encombrants, moins gourmands en énergie électrique donc moins coûteux : c'est la révolution dans l'histoire de l'ordinateur !Deuxième génération ( 1956-1963)La deuxième génération d'ordinateurs est basée sur l'invention du transistor en 1947. Cela permit de remplacer les fragiles et encombrantes ampoules par un composant plus petit et fiable. Les ordinateurs composés de transistor sont considérés comme la deuxième génération et ont dominé l'informatique dans la fin des années 1950 et le début des années 1960. Malgré l'utilisation de transistors et de circuits imprimés, ces ordinateurs étaient encore encombrants et utilisés par les universités, gouvernements et grandes sociétés uniquement. Par exemple, l'IBM 650 de 1954 composé de tubes à vide pesait 900 kg et son alimentation environ 1 350 kg, chacun enfermé dans un module de près de 2,5 m³. Il coûtait 500 000 $ ou pouvait être loué 3 500 $ par mois. De plus sa mémoire n'était que de 2 000 mots de 10 digits.En 1955, Maurice Wilkes inventa la microprogrammation, désormais universellement utilisée dans la conception des processeurs. Le set d'instruction du processeur est défini par un type de programmation.En 1956, IBM sortit son premier système de disque magnétique, RAMAC (Random Access Method of Accounting and Control). Il utilisait 50 disques de 24 pouces en métal, avec 100 pistes par face. Il pouvait enregistrer cinq mégaoctets de données et coûtait 10 000 $ par mégaoctet.Le premier langage de programmation universel de haut niveau à être implémenté, le Fortran (Formula Translator), fut aussi développé par IBM à cette période. (Le Plantalkül, langage de haut niveau développé par Konrad Zuse en 1945 n'avait pas encore été implémenté à cette époque.)En 1959, IBM lança l'IBM 1401 (commercial), qui utilisait des cartes perforées. Il fut le plus grand succès dans l'histoire de l'informatique avec 12 000 unités vendues. Il utilisait une mémoire magnétique de 4 000 caractères (étendue plus tard à 16 000 caractères).En 1960, IBM lança l'IBM 1620 (scientifique). Il écrivait à l'origine sur des rubans perforés, mais évolua rapidement pour utiliser des lecteurs de cartes perforées comme le 1442. 2 000 unités furent vendues. Il utilisait une mémoire magnétique de 60 000 caractères décimaux. Un exemplaire opérationnel en fut longtemps présent au palais de la Découverte.En 1960, l'IBM 7000 est le premier ordinateur à base de transistors.La même année, Digital Equipment Corporation (DEC) lança le PDP-1 (Programmed Data Processor). Le PDP-1 était le premier ordinateur interactif et a lancé le concept de mini-ordinateur. Il avait une vitesse d'horloge de 0,2 MHz et pouvait stocker 4 096 mots de 18 bits. Il effectuait 100 000 opérations par seconde. Vendu pour seulement 120 000 $ environ, il était le premier ordinateur accessible sur le simple budget d'un (gros) service sans remonter à la direction générale.En 1964, l'IBM 360 fait son apparition, avec également l'arrivée remarquée du DEC PDP-8.Le circuit intégré est mis au point en 1958 par Texas Instruments, il permet de réduire encore la taille et le coût des ordinateurs en intégrant sur un même circuit électronique plusieurs transistors sans utiliser de fil électrique.3EME GÉNÉRATION (1963-1971)La troisième génération d'ordinateurs est celle des ordinateurs à circuit intégré. C'est à cette date que l'utilisation de l'informatique a explosé.En 1964 IBM annonça la série 360, première gamme d'ordinateurs compatibles entre eux et première gamme aussi à combiner par conception le commercial et le scientifique. Plus de 14 000 ordinateurs IBM 360 furent vendus jusqu'en 1970, date où on les remplaça par la série 370 beaucoup moins chère à puissance égale (mémoires bipolaires à la place des ferrites).Toujours en 1964, DEC lança le PDP-8, machine bien moins encombrante destinée aux laboratoires et à la recherche. Il avait une mémoire de 4 096 mots de 12 bits et tournait à 1 MHz. Il pouvait effectuer 100 000 opérations par seconde. Le PDP-8 se taillera rapidement une place de choix dans les laboratoires, aidé par son langage FOCAL facile à maîtriser.En 1966, Hewlett-Packard entra dans le domaine des ordinateurs universels (par opposition aux ordinateurs spécifiques) avec son HP-2115. Celui-ci supportait de nombreux langages, dont l'Algol et le Fortran, comme les « grands ». Le BASIC y sera adjoint plus tard.En 1967, le gouvernement français lance le Plan Calcul destiné à assurer l'indépendance du pays en matière de gros ordinateurs.En 1969, Data General vendit un total de 50 000 ordinateurs Nova à 8 000 $ l'unité. Le Nova était l'un des premiers mini-ordinateurs 16 bits. La version Supernova qui lui succédera en 1971 effectuait une multiplication en une microseconde, performance spectaculaire à l'époque. Le processeur principal était contenu sur un circuit imprimé de 15 pouces. Dans le même temps, grâce à une politique de mise en commun gratuite de logiciels particulièrement novatrice (et vue aujourd'hui comme l'ancêtre de l'Open Source), l'IBM 1130 se tailla la part du lion dans les écoles d'ingénieurs du monde entier.Le circuit intégré a été inventé par Jack St. Clair Kilby en 1958. Le premier circuit intégré a été produit en septembre 1958 mais les ordinateurs l'utilisant ne sont apparus qu'en 1963. L'un de leurs premiers usages était dans les systèmes embarqués, notamment par la NASA dans l'ordinateur de guidage d'Apollo et par les militaires dans le missile balistique intercontinental LGM-30. Le circuit intégré autorisa le développement d'ordinateurs plus compacts. On les appela les mini-ordinateurs.À noter que Philips (marque hollandaise bien connue de produits grand public) lança une série d'ordinateurs du type « 360 » pour concurrencer IBM, ils étaient plus rapides et largement aussi fiables (c'est à dire fort peu...) mais ils utilisaient un système d'exploitation propre et disparurent rapidement du marché. Siemens, Digital Equipment, HP, tentèrent également de supplanter IBM sur ce créneau du « 360 » mais sans grand succès. Seuls Control-Data et Cray purent rivaliser avec les hauts de gammes d'IBM dans les années 70-80.MICRO_ORDINATEURSC'est en 1971 qu'apparaît le premier micro-ordinateur : le Kenback 1, avec une mémoire de 256 octets.Le mini-ordinateur a été une innovation des années 1970 qui devint significative vers la fin de celles-ci. Il apporta la puissance de l'ordinateur à des structures décentralisées, non seulement grâce à un encombrement plus commode, mais également en élargissant le nombre de constructeurs d'ordinateurs. DEC devint dans les années 1980 le deuxième fabricant d'ordinateurs derrière IBM (avec un chiffre d'affaire représentant le cinquième de celui-ci) grâce à ses ordinateurs populaires PDP (surtout le PDP-11, première machine de DEC à utiliser des mémoires de 16 bits et non de 12, et machine sur laquelle et pour laquelle fut développé le langage C) et VAX, qui apportera le confort du système VMS.L'intégration de circuits intégrés à grande échelle conduisit au développement de processeurs très petits, comme celui qui analyse les données de vol dans les avions F14A Tomcat de l'US Navy. On ignorait alors encore que l'explosion à distance d'une charge nucléaire les rendrait instantanément inopérants (effet EMP).En 1973, le TV Typewriter de Don Lancaster permit le premier d'afficher des informations alphanumériques sur une télévision ordinaire. Il était composé de 120 $ de composants électroniques, incluait deux cartes mémoires et pouvait générer et stocker 512 caractères. Une cassette optionnelle fournissait une capacité de 100 pages de textes supplémentaires. Clive Sinclair se basera plus tard sur cette approche pour construire son Sinclair ZX80.Dans les années 1970 IBM a sorti une série de mini-ordinateurs. La série 3 : 3/6, 3/8, 3/10, 3/12, 3/15. Ensuite dans les années 1980 la série 30 : 32, 34, 36, 38. Une troisième série a succédé à la série 30 : les AS/400.4EME GENERATION ORDINATEURS DE 1971 À NOS JOURS : Arrivée des microprocesseurs : (INVENTION PAR MARCIAN HOFF)DES SUPERS CALCULATEURS A L'ORDINATEUR PERSONNELEn 1971, le premier microprocesseur, l'Intel 4004, fait son apparition. Il permet d'effectuer des opérations sur 4 bits simultanément. A la même époque Hewlett Packard commercialise la calculatrice HP-35. Le processeur 8008 d'Intel (permettant de traiter 8 bits simultanément) apparaît en 1972.En 1973, le processeur 8080 d'Intel garnit les premiers micro-ordinateurs : le Micral et le Altair 8800, avec 256 octets de mémoire. A la fin de l'année 1973, Intel commercialisait déjà des processeurs 10 fois plus rapides que le précédent (le Intel 8080) et comportant 64 ko de mémoire.En 1976, Steve Wozniak et Steve Jobs créent le Apple I dans un garage. Cet ordinateur possède un clavier, un microprocesseur à 1 MHz, 4 ko de RAM et 1 ko de mémoire vidéo.La petite histoire dit que les 2 compères ne savaient pas comment nommer l'ordinateur ; Steve Jobs voyant un pommier dans le jardin décida d'appeler l'ordinateur pomme (en anglais apple) s'il ne trouvait pas de nom pour celui-ci dans les 5 minutes suivantes...En 1981 IBM commercialise le premier « PC » composé d'un processeur 8088 cadencé à 4.77 MHz.Il est très difficile de nos jours de suivre l'évolution de l'ordinateur. En effet cette évolution suit la loi de Moore (Intel©) : « on peut placer 4 fois plus de transistor sur une puce tous les 3 ans ». On devrait ainsi arriver à 1 milliard de transistors sur une puce aux alentours de 2010.2/Aspects scientifiquesBloc d'alimentation : il est équipé d'un ventilateur pour ne pas surchauffer. Il distribue le courant électrique pour les lecteurs de disques et disquettes.Carte maîtresse : c'est la plus grosse carte de l'ordinateur et elle en est le centre de fonctionnement. On y place la mémoire vive, le processeur et les cartes d'expansion.RAM : aussi appelée «Random Acess Memory». C'est la mémoire vive. Les données sont accessibles en lecture et en écriture.ROM : aussi appelé «Read Only Memory». C'est la mémoire morte, non-effaçable. Elle contient les informations nécessaires au démarrage de l'ordinateur et elle est seulement disponible en lecture.Disque dur : c'est le disque permettant de conserver les données permanentes ou non, comme les logiciels ou les systèmes d'exploitation.Microprocesseur : il se charge des calculs arithmétiques, de la coordination et de l'exécution des programmes.Bus : il supervise les microprocesseurs; c'est une autoroute de l'information entre les composantes de l'appareil informatique.3/Aspects ArtistiquesA définir avec l'ordinateur Apple qui fait un réel travail de design (Cf Jonathan Ive)Les PionniersBlaise PascalSteve JobsBibliographieCollection que sais-je ? Histoire de l'InformatiqueAuteur : Jean-Yvon BirrienEditeur : P.U.F.Année : 1990 Dictionnaire de l'Informatique, Jacques BureauEditeur : Larousse, 1972 Chronologie détaillée- En 1926, le premier brevet pour le transistor est déposé.En 1938, Konrad Zuse invente un ordinateur qui fonctionne grâce à des relais électromécaniques : le Z3. Cet ordinateur est le premier à utiliser le binaire au lieu du décimal. En 1937, Howard Aiken met au point un ordinateur programmable mesurant 17 m de long et 2.5 mètres de hauteur, permettant de calculer 5 fois plus vite que l'homme :C'est le Mark I d'IBM. Il est alors constitué de 3300 engrenages, 1400 commutateurs reliés par 800 km de fil électrique.- En 1940, le premier ordinateur opérationnel du monde est inventé: le Heath Robinson.- En 1941, Arnold Fast, un mathématicien aveugle, programme le premier ordinateur binaire programmable du monde, le Z3n 1942, l'ABC (Atanasoff Berry Computer) du nom de ses concepteurs J.V. Atanasoff et C.Berry voit le jour.En 1943, le premier ordinateur ne comportant plus de pièces mécaniques est créé grâce à J.Mauchly et J.Presper Eckert : l'ENIAC (Electronic Numerical Integrator And Computer). Il est composé de 18000 lampes à vide, et occupe une place de 1500 m2. Il fut utilisé pour des calculs ayant servi à mettre au point la bombe H. Son principal inconvénient était sa programmation :l'ENIAC était en effet uniquement programmable manuellement avec des commutateurs ou des câbles à enficher.En 1945, le premier bogue informatique a lieu.en 1946 mise au point de l'EDVAC (Electronic Discrete Variable Computer) permettant de stocker les programmes en mémoire (1024 mots en mémoire centrale et 20000 mots en mémoire magnétique).En 1948, le transistor est créé par la firme Bell Labs (grâce aux ingénieurs John Bardeen, Walter Brattain et William Shockley). Il permet dans les années 50 de rendre les ordinateurs moins encombrants, moins gourmands en énergie électrique donc moins coûteux : c'est la révolution dans l'histoire de l'ordinateur !En 1956, le premier ordinateur utilisant des transistors est terminé au Massachussets. 1956 disque dur Le circuit intégré est mis au point en 1958 par Texas Instruments, il permet de réduire encore la taille et le coût des ordinateurs en intégrant sur un même circuit électronique plusieurs transistors sans utiliser de fil électrique.En 1960, l'IBM 7000 est le premier ordinateur à base de transistor.- En 1963, la souris est inventée.- En 1964, c'est la naissance du langage de programmation BASIC.- En 1968, le premier système de clavier, pavé numérique, souris, interface graphique à fenêtre est né.Douglas C. Engelbart de la Stanford Research Institute fait une démonstration d'un environnement graphique avec des fenêtres à manipuler avec une souris. Il démontre dans cet environnement l'utilisation d'un traitement de texte, d'un système hypertexte et d'un logiciel de travail collaboratif en groupe.1970 : Première puce mémoire crée par Intel et contenant l'équivalent de 1024 tores de ferrite très encombrants sur un carré de 0.5 mm de côté (capacité : 1kBit soit 128 octets)1971 : DisquetteIBM lance la disquette en 1971, pour pallier à la lenteur. Cependant, la taille à l'époque était de 8 pouces, soit 20 cm ! Si on appelle cela alors Floppy Disk (disque souple en français), c'est en rapport avec les disques durs. A l'époque, le disque n'était pas protégé par un boitier en plastique. Il était donc flexible. Cependant, la poussière et le manque de fiabilité imposèrent la protection.Son usage est à l'origine destiné aux ordinateurs moyens et gros. Mais ses qualités dont la fiabilité, le coût peu élevé, la portabilité et la facilité d'utilisation augmenteront son utilisation par les micro-ordinateurs.Novembre 1971 : Intel met en vente le premier microprocesseur conçu par Marcian Hoff.Novembre 1971 : Gary Starkweather met au point la première imprimante laser au Xerox PARC.C'est en 1971 qu'apparaît le premier micro-ordinateur : le Kenback 1, avec une mémoire de 256 octets.1972 : Apparition du premier lecteur de disquettes 5" 1/4.1973 : IBM invente le disque dur de type Winchester (ou la tête plane au dessus de la surface du disque sans la toucher).1974 Français Roland Moreno invente la Carte à puce.1976 naissance d'Apple- En 1981, Microsoft achète tous les droits de DOS à Seattle Computer Products et le nom MS-DOS est adopté.1ER PC1ER PORTABLEJuin 1982 : Sony présente un prototype du premier lecteur de disquettes 3"1/2.1982 : Sony et Phillips annoncent un nouveau support numérique à haute capacité permetant de stocker de la musique, le CD Audio ou des données informatiques : le CD-ROM.1982 : Phillips et Sony signent un accord pour définir un standard de disque compact numérique à lecture par laser.1982 Le minitel-1983 création Word1983 : Les fabriquants de synthétiseurs musicaux se mettent d'accord sur une norme de communication permettant de relier leurs instruments entre eux et avec des ordinateurs : la norme MIDI.1984 : Hewlett Packard commercialise la première imprimante laser : la HP Laserjet. Elle a une résolution de 300dpi et coute 3600 $.1984 : Phillips commercialise le premier lecteur de CD ROM pour ordinateur au prix de 1000 $.- En 1985, Apple Computer et Microsoft signe un accord permettant à Microsoft de copier l'aspect visuel des produits Apple.- En 1989, Apple Computer introduit le lecteur de disquettes 1,4 Mo pour le Macintosh.CRÉATION DU WWW- En 1991, Apple Computer vend les premières polices de caractères TrueType pour le Macintosh.-1993 sortie du pentium- En 1995, Microsoft introduit Windows 95.- En 1996, Microsoft lance sa première «vraie» version de Microsoft Internet Explorer.-1998 création de google-2001 mac OSX-2006 pc à 100$SUPPORTL'histoire du disque durLe premier disque dur a été inventé au début en 1956, sur demande de l'US Air Force, par la firme IBM. Il s'agit du Ramac 305 (Random Access Method of Accounting and Control), un ensemble de 50 disques en aluminium de 61 centimètres de diamètre, tournant à 3600 tours par minute et recouverts d'une fine couche magnétique, permettant de stocker un total de 5 millions de caractères (5 mégaoctets). Ce disque proposait un taux de transfert de 8.8 Ko/s et pesait plus d'une tonne ! Le 10 février 1954 le disque dur baptisé Ramac 305 put lire et écrire successivement des données, ce fût une première dans ce que l'on nomma les périphériques de stockage à accès direct (en anglais Direct Access Storage Devices ou DASD).En 1962 IBM introduit le modèle 1301 proposant une capacité de 28 Mo avec un taux de transfert et une densité surfacique 10 fois supérieurs à ceux du RAMAC 305 et une distance entre les têtes et la surface du disque passant de 20.32 µm à 6.35 µm.Ainsi à partir de 1962 plusieurs fabricants commencèrent à commercialiser de tels disques durs.En 1965 IBM commercialisa le modèle 2310 dont la particularité était de posséder une partie amovible.Le modèle 2314 commercialisé en 1966 était équipé de têtes de lecture en ferrite (oxyde de fer).En 1973, IBM lança le Winchester 3340, un disque dur dont la tête de lecture était soulevée par un film d'air d'une épaisseur de seulement 0.43 µm. Sa capacité accrue par rapport au RAMAC ainsi que sa taille et son poids réduits firent de ce disque le nouveau standard de périphérique de stockage à accès direct. C'est sa capacité de 30 Mo qui lui valut le surnom de 30-30 et donc de « Winchester » (le nom de la fameuse carabine 30-30).Le premier lecteur de disques durs 5 pouces un quart verra le jour en 1980, développée par la firme Seagate.La naissance de l'interface SCSIA partir de 1979, la compagnie Shugart Associates, fondée par Alan F. Shugart (un ancien chef de produit de la firme IBM), met au point une connexion parallèle permettant de connecter des disques durs à des ordinateurs de type PC et nomme cette technologie SASI (Shugart Associates Standard Interface). Cette interface deviendra le SCSI en 1982 et sera standardisée par l'ANSI (American National Standards Institute) en 1986.La naissance de la disquetteEn 1967 le premier lecteur de disquettes « souples » (en anglais floppy disk) est mis au point par IBM.En août 1976 Shugart annonce le premier lecteur de disquettes 5 pouces 1/4 (5.25 pouces) à un prix de 390 $.En juin 1982 c'est au tour de Sony de présenter un nouveau format de disquettes : les disquettes 3"1/2 (trois pouces et demi).Histoire de l'internetL'idée révolutionnaireEn 1962, alors que le communisme faisait force, l'US Air Force demande à un petit groupe de chercheurs de créer un réseau de communication militaire capable de résister à une attaque nucléaire. Le concept de ce réseau reposait sur un système décentralisé, permettant au réseau de fonctionner malgré la destruction d'une une ou plusieurs machines.Le modèle de BaranPaul Baran est considéré comme un des acteurs principaux de la création d'Internet. Il eu l'idée, en 1964, de créer un réseau sous forme de grande toile. Il avait réalisé qu'un système centralisé était vulnérable car la destruction de son noyau provoquait l'anéantissement des communications. Il mit donc au point un réseau hybride d'architectures étoilées et maillées dans lequel les données se déplaceraient de façon dynamique, en « cherchant » le chemin le moins encombré, et en « patientant » si toutes les routes étaient encombrées. Cette technologie fut appelée « packet switching ».L'ARPANETEn août 1969, indépendamment de tout objectif militaire, le réseau expérimental ARPANET fut créé par l'ARPA (Advanced Research Projects Agency dépendant du DOD, Department of Defense) afin de relier quatre instituts universitaires :0. Le Stanford Institute ;0. L'université de Californie à Los Angeles ;0. L'université de Californie à Santa Barbara ;0. L'université d'Utah.Le réseau ARPANET est aujourd'hui considéré comme le réseau précurseur d'internet. Il comportait déjà à l'époque certaines caractéristiques fondamentales du réseau actuel :0. Un ou plusieurs nœuds du réseau pouvait être détruits sans perturber son fonctionnement ;0. La communication entre machines se faisait sans machine centralisée intermédiaire ;0. Les protocoles utilisés étaient basiques.Le courrier électroniqueEn 1971, Ray Tomlinson mit au point un nouveau mode de communication : le courrier électronique. Le contenu de ce premier e-mail était le suivant :QWERTYUIOPPar ailleurs, le caractère « @ » servait déjà à séparer le nom de l'utilisateur du nom de la machine dans les adresses.En juillet 1972, Lawrence G. Roberts améliora les possibilités ouvertes par Ray Tomlinson en développant la première application permettant de lister, de lire de manière sélective, d'archiver, de répondre ou de faire suivre un e-mail. Dès lors, la messagerie électronique n'aura de cesse de croître, pour devenir la principale utilisation du réseau des réseaux au début du XXIe siècle.C'est également en 1972 (octobre 1972) que le réseau ARPANET fut présenté pour la première fois au grand public, lors de la conférence ICCC (International Computer Communication Conference). A cette même époque, l'ARPA devint le DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) et le terme « internetting » est utilisé pour désigner l'ARPANET, devenant alors un embryon d'internet.Le protocole TCPLe protocole NCP, utilisé jusqu'alors, ne permettait pas de gérer de contrôle d'erreur et était donc par principe uniquement utilisable sur le réseau ARPANET, dans la mesure où l'infrastructure était correctement maîtrisée.Ainsi Bob Kahn, arrivé à l'ARPA depuis 1972, commença à travailler sur les bases d'un nouveau protocole, déjà baptisé TCP, permettant d'acheminer des données sur un réseau en les fragmentant en petits paquets. Au printemps 1973, il demanda à Vinton Cerf (alors à Stanford) de l'aider à bâtir le protocole.En 1976, le DoD décida de déployer le protocole TCP sur le réseau ARPANET, composé de 111 machines reliées entre elles. En 1978, le protocole TCP fut scindé en deux protocoles : TCP et IP, pour constituer ce qui allait devenir la suite TCP/IP.Le DNSLe système de nommage DNS, utilisé de nos jours, fut mis en œuvre en 1984, afin de pallier le manque de souplesse du nommage par table de nommage, demandant la mise à jour manuelle des correspondances entre le noms de machines et leur adresse sur des fichiers textes sur chacune des machines.Les RFCEn 1969, S. Crocker (alors à l'université de California) met au point le système « Request for Comments » (RFC). Il s'agit de documents présentés sous forme de note, permettant aux chercheurs d'échanger leurs travaux.Jon Postel (6 août 1943 - 16 octobre 1998) fut chargé de l'administration de ces documents jusqu'à sa mort.Le World Wide WebDès 1980, Tim Berners-Lee, un chercheur au CERN de Genève, mit au point un système de navigation hypertexte et développa, avec l'aide de Robert Cailliau, un logiciel baptisé Enquire permettant de naviguer selon ce principe.Fin 1990, Tim Berners-Lee met au point le protocole HTTP (Hyper Text Tranfer Protocol), ainsi que le langage HTML (HyperText Markup Language) permettant de naviguer à l'aide de liens hypertextes, à travers les réseaux. Le World Wide Web est né.
