Annonce L'ONU suspend son aide humanitaire après les menaces d'IsraëlREUTERS. Des employés de l'aéroport de Genève chargent un avion de l'aide alimentaire rassemblée par la Croix Rouge pour le LibanLa décision intervient après que l'Etat hébreu a annoncé sa décision de bombarder tout véhicule circulant au sud du fleuve Litani au Sud Liban, en précisant qu'il serait suspecté de transporter des roquettes et des armements pour les terroristes du Hezbollah •LIBERATION.FR : Mardi 8 août 2006 - 16:26 L'ONU prend très au sérieux la menace proférée mardi par Israël d bombarder tout véhicule circulant au sud du Litani car suspecté de transporter des roquettes et des armements pour les terroristes». L'aide humanitaire est par conséquent suspendue dans le sud Liban au moins jusqu'à la fin de la journée. L'Etat hébreu maintent donc la pression sur le terrain, dans le but de peser sur les débats onusiens qui se poursuivent. Le Premier ministre israélien a accueilli avec prudence la proposition libanaise de déployer 15.000 soldats dans le sud du Liban, qu'il a qualifiée d'«intéressante» .Sur le même sujet Liban: tractations de tous les instants à l'ONUL'aviation israélienne a largué des tracts au-dessus d'une bande de 5 à 30 km au-delà de la frontière israélienne, jusqu'au fleuve Litani. Cette zone est depuis lundi interdite à la circulation de tous les véhicules, que Tsahal menace clairement de prendre pour cible. La région de Tyr, au sud du fleuve Litani, est incluse dans ce périmètre, qui rend encore plus difficile l'acheminement des secours et de l'aide humanitaire.«En raison de l'insécurité il n'y aura pas de convoi aujourd'hui pour le sud», a déclaré mardi la porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) Christiane Berthiaume. Des fournitures ont pu être livrées dans la région ces derniers jours mais, à deux reprises au moins, des véhicules circulant à une trentaine de mètres des convois humanitaires ont été touchés par des missiles, a-t-elle expliqué.Israël a également prévenu dans les tracts de mardi qu'il allait «intensifier son offensive et frapper avec la plus grande force les éléments terroristes», à savoir le Hezbollah, qui a tiré une nouvelle salves de roquettes sur le nord d'Israël, sans que l'on fasse état de victimes. Trois militaires de l'Etat hébreu ont été tués lors d'affrontements avec les miliciens chiites.Un raid aérien israélien a fait un mort et trois blessés dans le village de Ghaziyeh, au moment où les habitants enterraient quinze des leurs tués la veille dans les bombardements.Dans ce contexte, la seule source d'espoir vient du Premier ministre israélien, Ehud Olmert, qui a estimé mardi que la proposition libanaise de déployer 15.000 soldats dans le sud du Liban, actuellement dominé par le Hezbollah, représente «un pas intéressant». Il a poursuivi en indiquant: «Nous ne voulons pas occuper le Liban.(…) Plus vite nous évacuerons le sud du Liban, plus nous serons satisfaits. Mais cela ne sera possible que lorsque nos objectifs seront réalisés», à savoir empêcher les tirs de roquettes et éloigner le Hezbollah de la région limitrophe.Evoquant la décision libanaise, le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a souhaité «que les discussions en cours à New York prennent en compte ce nouvel élément essentiel pour parvenir à l'adoption rapide d'une résolution».
