Anniversaire L'Onu célèbre ses soixante ansLe siège de l'ONU à New York. Les Nations-Unies célèbre son soixantième anniversaire et pense à sa future réformeSeule une brève cérémonie était prévue lundi, alors que l'organisation se questionne sur son avenir et son inévitable réforme. La Charte de l'Onu, signée le 26 juin 1945 par une cinquantaine de pays dont les USA, définit les buts et principes des Nations-Unies. Elle a constitué l'acte de naissance d'un système de sécurité collective.A San Francisco, où fut signé le document, la commémoration s'étale sur toute l'année et est axée sur des événements culturels. Selon Edward Mortimer, directeur chargé de la Communication au cabinet du secrétaire général Kofi Annan, "la vraie célébration, c'est le sommet qui aura lieu en septembre. Pour le 60e, c'était beaucoup plus important de s'orienter vers l'avenir et d'inciter les chefs d'Etat et de gouvernement à prendre les décisions qui s'imposent pour que cette organisation puisse continuer à servir les peuples du monde mieux que dans le passé". La plupart des diplomates de l'ONU exaltent les vertus de ce texte fondateur. "La Charte, il faut la relire souvent, c'est un texte inspiré", estime l'ambassadeur de France à l'ONU, Jean-Marc de La Sablière. "C'est le produit, au lendemain de la guerre, d'une volonté politique forte d'assurer la paix et la sécurité internationale par la coopération et des règles universellement acceptées. Les droits de l'Homme et le développement y ont également toute leur place. Elle reste, dans ses dispositions essentielles, incroyablement moderne. Nous ne pourrions pas faire mieux aujourd'hui", ajoute-t-il. En 19 chapitres et 111 articles, elle crée comme organes principaux une Assemblée générale, un Conseil de sécurité, un Conseil économique et social, un Conseil de tutelle, une Cour internationale de Justice et un Secrétariat. Mais l'ONU, fondée au sortir d'une guerre conventionnelle, a eu du mal à s'adapter aux changements et aux nouveaux défis apparus avec le 21e siècle. Elle est en outre secouée par des scandales qui ont mis en lumière des faiblesses structurelles dans son administration et son mode de fonctionnement. C'est pour mieux y faire face qu'un vaste projet de réforme est actuellement discuté par ses 191 membres.
