Arrestation Londres : le "chimiste" présumé arrêté en Egypte Le responsable présumé de la fabrication des bombes utilisées lors des attentats du 7 juillet à Londres a été arrêté au Caire dans la nuit de jeudi à vendredi. Il a nié toute implication lors de son interrogatoire. Le "chimiste", responsable de la fabrication des bombes utilisées lors des attentats du 7 juillet à Londres, a été arrêté au Caire dans la nuit de jeudi à vendredi. Selon le ministère égyptien de l'Intérieur, Magdi Mahmoud Moustafa Nashar, 33 ans, a nié toute implication lors de son premier interrogatoire. La police londonienne a souligné surveiller "les développements. "Si nécessaire, nous enverrons des policiers ou nous demanderons son extradition" a précisé Ian Blair, le patron de Scotland Yard. Selon ABC, qui a révélé l'arrestation, El Nashar aurait quitté la Grande-Bretagne deux semaines avant les attentats qui ont fait 54 morts et 700 blessés, en évoquant des sources auprès des autorités égyptiennes et au FBI. Le FBI de Caroline du Nord (sud-est) a été associé à l'enquête, car l'homme a été étudiant à l'Université North Carolina State University en 2000, a-t-il précisé. La chaîne ajoute que le "quatrième homme" dans l'équipe des poseurs de bombe, jamaïcain d'origine, s'appelle Lindsay Germaine, dont l'épouse enceinte vit en Grande-Bretagne et la mère aux Etats-Unis. Citant des sources américaines, la chaîne souligne qu'il s'est rendu sur le territoire américain au cours des deux dernières années. Le FBI enquête sur les contacts qu'il a établi dans l'Ohio et dans le New Jersey, ajoute ABC. Explosif "artisanal" L'explosif retrouvé dans la maison de l'un des kamikazes de Londres, à Leeds, au nord de l'Angleterre, n'est pas militaire mais artisanal et pourrait être fabriqué à partir de produits librement accessibles dans le commerce, a affirmé vendredi matin la radio britannique BBC. Interrogé par la BBC, Ian Blair a implicitement reconnu l'information, qualifiant les révélations sur ce point de "description plutôt correcte des faits". Deux jours après le début de l'enquête sur les attentats, Brian Paddick, numéro 3 de Scotland Yard, avait affirmé que l'explosif utilisé par les terroristes lors des quatre attentats qui ont visé trois rames de métro et un bus à deux niveaux londoniens était "un explosif de forte puissance", excluant a priori la thèse d'un produit fabriqué artisanalement. La quasi totalité de la presse britannique avait jusque-là adopté la thèse de l'explosif d'origine militaire, peut-être produit dans les pays de l'ex-bloc soviétique. La thèse d'un produit venu des Balkans et notamment de Bosnie a également été évoquée. Toujours selon la BBC, l'explosif utilisé est du même type que celui utilisé dans des attentats attribués à la mouvance Al-Qaïda, et notamment par Richard Reid, alias "l'homme aux chaussures piégées". Le 22 décembre 2001, ce Britannique avait tenté de faire exploser en vol un Boeing 767 de la compagnie American Airlines reliant Paris à Miami, en mettant  le feu à un explosif artisanal caché dans la semelle de ses chaussures. Il avait  été maîtrisé avant de pouvoir mener son projet à bien et il a depuis été condamné à la prison à vie aux Etats-Unis. "Un lien avec le Pakistan" Concernant les kamikazes, Ian Blair a reconnu que "le fait que les auteurs des attentats soient des terroristes nés en Grande-Bretagne change la donne du terrorisme". Pour qualifier ces quatre hommes, dont trois sont originaires de la communauté pakistanaise de Leeds, le patron de Scotland Yard a parlé de "quatre soldats de base" : "nous cherchons qui les a encouragés, qui les a formés, qui est l'artificier, qui est le banquier".  Et il a cité un pays : "Il y a un lien avec le Pakistan" a-t-il lancé, parlant aussi "d'autres  pays".