Annonce L'Iran suspend l'enrichisssement de l'uranium L'Iran a communiqué à l'Agence internationale de l'énergie atomique sa décision de suspendre ses activités en matière d'enrichissement d'uranium. Téhéran échapperait ainsi à une demande de saisine du Conseil de sécurité de l'Onu. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a reçu dimanche une lettre officielle de l'Iran confirmant que Téhéran a donné son accord à une suspension de l'enrichissement de l'uranium, selon des diplomates. Un peu plus tôt dans l'après-midi, le responsable du nucléaire iranien Hassan Rohani annonçait la suspension de "quasiment toutes les activités" d'enrichissement d'uranium contre une offre de coopération européenne, éloignant la menace d'être traîné devant le Conseil de sécurité de l'Onu. "Ce que nous avons accepté correspond quasiment à ce qui était demandé dans la résolution" adoptée en septembre par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a-t-il ajouté à l'issue d'une rencontre avec les ambassadeurs d'Allemagne, de Grande-Bretagne et de France à Téhéran. "La suspension est valable le temps des négociations" en vue d'un accord de coopération à long terme que les Européens ont offert en contrepartie de la suspension, a précisé un proche de Hassan Rohani, Hossein Moussavian, sans préciser de durée. "Les négociations vont commencer le 15 décembre, a-t-il spécifié. Négociations avec les européens La République islamique, accusée par les Etats-Unis et Israël de mettre au point la bombe atomique sous le couvert d'activités nucléaires civiles, était pressé par la communauté internationale de renoncer à enrichir l'uranium. Pour les Européens en particulier, c'est la seule garantie probante que la technologie produisant le combustible pour les futures centrales civiles iraniennes n'est pas détournée à des fins militaires. Pour éviter un dénouement aléatoire devant le Conseil de sécurité, prôné par les Américains, les Européens négociaient avec les Iraniens depuis fin octobre. En contrepartie d'une suspension, ils leur ont offert une coopération nucléaire, comprenant l'aide à l'acquisition par l'Iran d'un réacteur de recherche à eau légère et des assurances quant à l'approvisionnement en combustible pour ses centrales.
