Liberation Libération de l'otage philippin en Irak :Angelo de la Cruz est réapparu mardi à Bagdad, apparemment en bonne santé. Sa libération est intervenue au lendemain du départ anticipé du contingent philippin déployé en Irak. La libération du Philippin Angelo de la Cruz, retenu en otage depuis deux semaines en Irak, était attendue après que Manille eut finalisé le retrait de son contingent, cédant aux exigences des ravisseurs. Ces derniers avaient menacé de décapiter leur prisonnier, un chauffeur de camion de 46 ans, père de huit enfants, si les soldats philippins, dont la mission en Irak devait s'achever le 20 août, n'avaient pas tous quitté le pays au 31 juillet.Mardi, quelques heures à peine après le départ anticipé des troupes philippines, Angelo de la Cruz est réapparu à Bagdad. Il s'est présenté en début d'après-midi à l'ambassade des Emirats arabes unis. "Les ravisseurs l'ont fait descendre d'une voiture à un coin de rue et lui ont demandé de se rendre dans notre ambassade où il est arrivé vers 13 heures" (soit 11 heures, heure française), a indiqué un porte-parole de l'ambassade des Emirats arabes unis. "Nous avons convenu avec les diplomates philippins de le transférer à Abou Dhabi où il sera soumis à des examens médicaux".Gloria Arroyo déclare la crise "terminée"L'ex-otage a toutefois été conduit à l'ambassade des Philippines à Bagdad. Apparemment en bonne santé, il a souri aux journalistes qui étaient nombreux à l'attendre. A Manille, la présidente philippine Gloria Arroyo s'est félicitée de sa libération lors d'une intervention télévisée. "Je viens de lui parler et il est en bonne santé, a bon moral et il adresse ses vœux à tous les Philippins", a-t-elle annoncé, déclarant "terminée" la crise provoquée par cette prise d'otage.La veille au soir, un autre otage, l'Egyptien Sayed Mohammad Sayed Al-Gharbaoui, avait également été libéré après plus de deux semaines de captivité.Menaces contre le contingent japonaisDans un message qui lui est attribué mardi sur un site islamiste, le groupe armé du Jordanien Abou Moussab Al-Zarqaoui a sommé le Japon de retirer ses troupes d'Irak, à l'instar des Philippines, sous peine d'être la cible d'attaques de ses miliciens. "Faites comme ont fait les Philippines !", ordonne à l'adresse du "gouvernement japonais" l'auteur du message, dont l'authenticité n'a pu être vérifiée, signé "Brigade de Khaled Ibn Al-Walid, organe militaire de Tawhid wal jihad (Unification et guerre sainte)". Dans le cadre de la contribution de Tokyo à la reconstruction de l'Irak, une force de quelque 550 soldats japonais est actuellement déployée dans le sud chiite de l'Irak pour une mission "non combattante".
