Cérémonie L'hommage aux victimes du tsunami Une cérémonie du souvenir a eu lieu dimanche à Paris en mémoire des 95 victimes françaises du tsunami du 26 décembre. Il y a six mois tout juste. Philippe, Isabelle, Alexandre, Chloé, Blandine, Joseph, Natacha ..." : pendant quatre longues minutes, les prénoms des 95 Français tués il y a six mois par le tsunami ont résonné dimanche après-midi sur l'esplanade du Trocadéro lors d'une cérémonie du souvenir. Fleur d'orchidée en provenance de Thaïlande -où les victimes françaises ont été les plus nombreuses- à la boutonnière, les familles des morts et des blessés ont écouté dans un silence recueilli les témoignages et les poèmes poignants lus par certains d'entre eux. Alessandro, 14 ans, a raconté les vagues qui l'ont emporté ce matin du 26 décembre 2004 sur une plage thaïlandaise, les Thaïlandais qui l'ont sauvé, et son père grièvement blessé, décédé deux jours plus tard d'une septicémie. "Je n'ai jamais revu ma mère", a-t-il dit en terminant. Elisabeth Zana, mère d'une fille unique, Natacha, 35 ans, tuée par le tsunami a confié à l'AFP que "cette cérémonie montrait que la souffrance d'une mère, d'un père ou d'un fils est la même". Poursuite des recherches Un extrait du "Prince Igor" de Borodine, interprété en russe par une chorale, "Adoramus te" de Mozart chanté par un quatuor, une suite pour violoncelle de Bach et des chants de Byrd et de Seeley, interprétés par Melomen, "choeur international gai de Paris", ont ajouté à l'émotion des 250 membres des familles de victimes présents. L'ambassadeur de Thaïlande en France Virasakdi Futrakul était présent ainsi que le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy et l'ancienne secrétaire d'Etat aux droits des victimes Nicole Guedj. Présidente de l'Association des victimes et rescapés du tsunami (AVRT), qui avait organisé cette cérémonie du souvenir, Violaine-Patricia Galbert a souhaité que les recherches continuent pour retrouver des corps alors que ceux de 25 Français n'ont pas encore été identifiés. Samedi, Philippe Douste-Blazy a annoncé la reprise fin juin d'une campagne de recherches en Thaïlande sur le site dévasté de Khao Lak, après une rencontre de plus de quatre heures avec les familles des victimes. Les 70 corps identifiés, a expliqué par ailleurs expliqué à l'AFP le commandant Jean-Paul Tissier de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), qui a participé aux identifications, l'ont tous été grâce aux empreintes digitales ou dentaires ou par la présence de bijoux. Pour les 25 autres non identifiés, dont seize enfants, seul l'ADN permettra une identification, les enfants notamment ne possédant pas d'empreintes digitales ou dentaires répertoriées en raison de leur jeune âge.