Fuite L'ex-président Charles Taylor prend la fuite et demande à comparaître devant le tribunal de La HayeL'ancien président libérien Charles Taylor est "prêt à se rendre à la Cour pénale internationale (CPI), mais refuse de se livrer à la justice en Sierra Leone", a affirmé, mardi 28 mars, un de ses conseillers spirituel, l'évangéliste Kilari Anand Paul, actuellement à Addis Abeba. M. Paul a affirmé "ignorer" où se trouvait l'ancien président libérien, qui a disparu lundi soir de sa villa au Nigeria, deux jours après que le Nigeria a accepté de le remettre à la justice libérienne. "Charles Taylor a donné son accord pour affronter la justice à La Haye", a ajouté l'évangéliste.M. Taylor "a également donné son accord pour se rendre au Liberia, mais il refuse catégoriquement de se rendre à la justice en Sierra Leone", où siège le Tribunal spécial pour la Sierra Leone qui l'a inculpé, a poursuivi M. Paul. Or, la présidente libérienne a indiqué qu'elle comptait expulser directement M. Taylor vers la Sierra Leone."Notre priorité est de trouver un asile politique [à Charles Taylor]", a indiqué M. Paul, qui a affirmé être en contact avec cinq pays, dont l'Ethiopie, la Libye, la Syrie et le Venezuela. "Mon premier choix serait de l'amener en Ethiopie, car c'est le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique et qu'il est extrêmement stable", a précisé le conseiller spirituel, déclarant avoir "reçu des signes positifs", après avoir, selon lui, rencontré dimanche le président éthiopien, Girma Wolde-Giorgis. La disparition de M. Taylor survient alors que le Nigeria a accepté samedi de le livrer au Liberia, après avoir résisté pendant plus de deux ans aux pressions internationales. Aucune date pour cette extradition n'a néanmoins été avancée. La présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, avait remis une demande en ce sens début mars au président nigérian, Olusegun Obasanjo. M. Taylor, 58 ans, est accusé par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone d'avoir soutenu la rébellion pendant la guerre civile dans ce pays, qui a fait 120 000 morts entre 1991-2001. Il a été inculpé en 2003 de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre.
