Retour L'ex-porte-avions "Clemenceau" de retour à BrestL'ex-porte-avions Clemenceau doit arriver, mercredi matin 17 mai, à Brest, où il attendra d'être démantelé, au terme de trois ans de péripéties politiques et d'un ultime périple de 18 000 kilomètres de Toulon au port breton via les côtes indiennes.L'ancien fleuron de la marine française, retiré du service actif en 1997 et qui n'est plus que la coque vide "Q 790", devait passer le goulet de Brest en début de matinée, avant d'être amarré deux heures plus tard dans le port militaire.De nombreux Brestois devraient assister à cette arrivée très médiatisée dans le port où a été construit le "Clem" au début des années 1960, avant une longue carrière de trente-six ans durant laquelle il a parcouru plus de quarante-huit fois le tour du monde.Privé de tout moyen de propulsion, l'ex-porte-avions de 266 mètres de long pour 51 mètres de large est tiré par un remorqueur de haute mer depuis qu'il a quitté Toulon, son dernier port d'attache, le 31 décembre 2005. "Le voyage depuis l'Inde s'est déroulé sans problème, y compris le passage du cap de Bonne-Espérance", selon le porte-parole de la préfecture maritime de Brest, Jean-Marie Figue.DES ANNÉES DE PÉRIPÉTIESLe retour du Clemenceau sur son lieu de naissance est l'aboutissement de plusieurs années de péripéties, qui ont commencé lorsque le gouvernement a décidé d'envoyer à la casse la carcasse bourrée d'amiante fin 2002.Après un premier périple en Méditerranée, fin 2003, à la recherche d'un chantier de démolition, puis un désamiantage partiel à Toulon et des mois d'escarmouches judiciaires et médiatiques entre gouvernement et associations écologistes, le Conseil d'Etat a finalement décidé, en février, de suspendre le transfert du navire. L'ex-Clemenceau se trouvait alors au large des côtes indiennes, où un chantier avait finalement accepté de le démolir pour récupérer ses 22 000 tonnes de ferraille.Le ministère de la défense estime qu'il ne reste que 46 tonnes de matériaux amiantés à bord, mais l'organisation écologiste Greenpeace parle de 500 à 1 000 tonnes."L'ex-Clemenceau sera démantelé. Je ne peux pas aujourd'hui vous dire où ni par qui", car cela dépendra du résultat de l'appel d'offres lancé après un examen approfondi de la coque par des experts indépendants, a récemment annoncé Michèle Alliot-Marie, la ministre de la défense. Elle s'est engagée à ce qu'il n'encombre plus le port de Brest pour le rassemblement de grands voiliers qui doit y avoir lieu en 2008.
