Annonce L'ex-patron de Telecom Italia reconnaît des "erreurs de communication" Dix jours après sa démission de la présidence de Telecom Italia (TI), l'homme d'affaires italien Marco Tronchetti Provera a voulu rassurer les marchés sur la solidité du groupe de télécommunications (Le Monde du 19 septembre). "C'est une société saine", a-t-il expliqué, lundi 25 septembre. Président du groupe Pirelli - premier actionnaire de TI grâce aux 70,5 % qu'il possède dans la holding Olimpia, elle-même détentrice de 18 % de TI -, M. Tronchetti Provera a aussi voulu faire taire les rumeurs d'une recapitalisation de Pirelli, au moment où le titre était chahuté en Bourse : lundi, il perdait 4,22 %, à 0,66 euro. Concernant TI, dont le changement brutal de stratégie annoncé le 11 septembre est à l'origine du conflit ouvert avec le gouvernement, l'ex-patron de l'opérateur a qualifié son plan de "réorganisation industrielle". Romano Prodi avait réagi violemment à la perspective d'une séparation de l'activité mobile et de sa possible cession, et avait regretté de n'avoir pas été informé des intentions réelles du groupe. Lundi, M. Tronchetti Provera reconnaissait "des erreurs de communication". Au sujet du scandale des écoutes téléphoniques illégales - réalisées depuis 1997 par le responsable des systèmes de sécurité de TI, Giuliano Tavaroli, qui a travaillé dans le groupe jusqu'en mars -, M. Tronchetti Provera a rappelé que, dans l'ordonnance du juge motivant les 21 arrestations du 20 septembre, "TI et Pirelli sont considérés comme parties lésées". Pour qui et pour quoi, M. Tavaroli a-t-il mis au point un véritable système d'espionnage ? "Il existe dans ce pays une zone grise à l'intérieur de laquelle certains croient pouvoir tirer profit des moments de faiblesse de la politique et de l'éthique", avance M. Tronchetti Provera, tout en affirmant avoir "une énorme confiance dans les institutions pour faire toute la clarté".