Annonce L'Europe en deuil Les pays de l'Union européenne, à l'exception du Danemark, ont observé mercredi à la mi-journée trois minutes de silence à la mémoire des 146 000 victimes (bilan provisoire) du raz-de-marée asiatique. Drapeaux en berne dans l'Union européenne. Trois minutes de silence ont été observées mercredi à midi en France, comme dans tous les pays de l'Union, en signe de solidarité avec les victimes des raz-de-marée en Asie. L'appel a été lancé par Présidence luxembourgeoise dans un bref communiqué. A l'Elysée, la cérémonie des vœux des "corps constitués" - représentant la haute administration française -, en présence du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, a été retardée d'une heure pour permettre au chef de l'Etat de respecter ces trois minutes de silence. Les drapeaux qui flottent au-dessus du palais de l'Elysée ont été remis en berne, comme ils l'avaient été lundi à l'occasion d'"un hommage solennel de la Nation", rendu dans la cour d'honneur du palais présidentiel. A Matignon, ces trois de minutes de silence ont été observées par quelque 400 agents des services du Premier ministre lors d'une cérémonie organisée dans la cour du 57 rue de Varenne. Le Premier ministre étant à l'Elysée, elle s'est déroulée en présence du secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement Henri Cuq. Le ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier, a observé trois minutes de silence à l'ambassade d'Indonésie à Paris, tandis que le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Renaud Muselier, se rendait à l'ambassade de Thaïlande pour participer à cet hommage. Le Secours Catholique avait proposé aux Français de rendre hommage aux victimes en déposant une fleur blanche, couleur du deuil en Asie, devant l'église parisienne de Saint-Sulpice. En Allemagne, les trains se figent En Allemagne, les trains dont le départ était  prévu à 12 heures locales ont retardé leur départ d'une minute en mémoire des victimes des tsunamis. Après une annonce diffusée dans les gares et les voitures, les trains en gare sont restés immobiles, portes ouvertes, pendant une minute. De même, aux Pays-Bas, des dizaines de milliers de Néerlandais ont observé trois minutes de silence dans les gares, les aéroports, au bord de la route, dans les supermarchés ou à leur travail. A l'aéroport international d'Amsterdam Schiphol, les tapis à bagages ont été arrêtés durant trois minutes alors que la gendarmerie interrompait pour quelques minutes le contrôle des passeports. Au Royaume Uni, les trois minutes de silence ont été observées à 12 heures locales, soit une heure après le reste de l'Europe. Pour l'occasion, les drapeaux sur Buckingham Palace et les bâtiments officiels ont été mis en berne. Seul le Danemark n'a pas participé à cet hommage. "Nous avons déjà observé 2 minutes de silence dans tout le royaume dimanche dernier, et le gouvernement, après avoir consulté les partis du parlement, a décidé de ne pas suivre l'initiative de l'UE, car ce serait trop", a déclaré le porte-parole du Premier ministre Anders Fogh Rasmussen. Les drapeaux ont néanmoins été mis en berne sur tous les bâtiments officiels au Danemark. De telles cérémonies avaient été organisées à la suite des attentats du 11 septembre 2001 à New York et du 11 mars 2004 à Madrid.