Annonce L'étoile russe Maïa Plissetskaïa encore sur scène Maïa Plissetskaïa le jour de ses 80 ans - France 2La grande danseuse russe Maïa Plissetskaïa a offert pour ses 80 ans un gala inédit dimanche soir au KremlinInterprétant une chorégraphie de Maurice Béjart ou improvisant un flamenco, elle a donné une représentation remarquable accompagnée de danseurs étoiles du monde entier.En tunique et pantalon noirs, Plissetskaïa a bissé Ave Maïa, chorégraphie créée pour elle par Béjart, avec deux éventails rouge et blanc mettant en valeur la finesse de ses gestes.Ce numéro a couronné le gala, dont le fil rouge était le ballet Don Quichotte, auquel ont participé des étoiles comme Maria Alexandrova ou Nikolaï Tsiskaridzé du Bolchoï, Johan Kobborg du Royal Ballet de Londres, Polina Semionova du ballet d'Etat de Berlin ou Viengsay Valdez du ballet national de Cuba devant la salle comble du Palais du Kremlin.Un film montrant Maïa Plissetskaïa interprétant dans sa jeunesse Don Quichotte a ensuite été projeté en hommage à la "ballerina assoluta" qui, depuis 60 ans, n'a jamais arrêté de danser.Des moines de Shaolin et leurs techniques d'ushu, des danseurs de l'Ensemble de l'armée russe Alexandrov et le roi du flamenco Joaquin Cortes, ont participé à la soirée.Après une interprétation enflammée de ce dernier, Plissetskaïa, passionnée par l'Espagne et qui n'a rien perdu de son magnétisme, n'a pu s'empêcher d'intervenir hors du programme et d'improviser quelques pas avec lui.Le président Vladimir Poutine lui a envoyé ses voeux en saluant "une grande ballerine de la modernité, applaudie sur tous les continents".Le Bolchoï, où Plissetskaïa a dansé entre 1943 et 1988, a organisé la semaine dernière un festival consacré à la danseuse, donnant les grands classiques comme Le lac des cygnes et Don Quichotte, ou encore Carmen.Plissetskaïa a déclenché les applaudissements enflammés du public. L'histoire a finalement donné raison à la danseuse qui, pendant longtemps, n'a pu partir en tournée à l'étranger à cause de son caractère indépendant, et était vilipendée dans son pays pour la hardiesse de ses interprétations."Maïa Plissetskaïa a assimilé la grande tradition, l'a digérée et l'a retraitée, ce qui lui a permis de gagner la liberté. Quoi qu'elle danse, je sens en elle une force vitale énorme, la sensualité, mais avant tout la modernité", a dit d'elle Maurice Béjart.Pour le couturier français Pierre Cardin qui l'a habillée sur scène et dans la vie, "Maïa est la plus haute technologie de la nature et son principe fondamental est le mouvement éternel"
