Annonce L'Etat va supprimer 15.000 postes de fonctionnaire Le budget 2007 prévoit de supprimer 8.700 emplois à l'Enseignement scolaire, 4.400 à la Défense et 3.000 à Bercy. Le prix à payer pour redresser à long terme les finances de l'État. DOMINIQUE de Villepin a donc choisi de jouer son va-tout. Le premier ministre prévoit de supprimer 15 000 emplois de fonctionnaires dans son projet de budget pour 2007. C'est trois fois plus que cette année – 5 300 suppressions – et presque autant que depuis 2003. Surtout, il va demander à l'Éducation nationale, d'apporter sa pierre à l'édifice : 8 700 postes vont être supprimés dans l'enseignement scolaire tandis que 1 570 seront créés dans l'enseignement supérieur et la recherche. Au final, les effectifs du plus gros employeur de l'État vont fondre 7 130 emplois. Du jamais-vu ! Pour inciter les ministères à jouer le jeu, le Budget s'est engagé à leur redistribuer la moitié des 500 à 600 millions d'économies réalisées. Ces baisses d'effectifs «ne reposent pas sur une logique de rabot mais de modernisation», a indiqué Matignon hier, en assurant qu'«il s'agit de rendre à l'usager la même qualité de service à un moindre coût». Un déficit entre 2,2 et 2,5% l'an prochain Ces baisses d'effectifs sont consignées dans les lettres plafonds qui fixent les moyens dont disposeront les ministères l'année prochaine. Ils devaient les recevoir, hier soir. C'est un régime sec qui les attend, puisque les dépenses de l'État ne progresseront que de 0,8% en 2007, soit 1 point de moins que l'inflation. C'est à ce prix que le gouvernement pourra tenter de ramener le déficit entre 2,2 et 2,5% du PIB l'an prochain, réduire la dette à long terme d'ici à 2010 et revenir à l'équilibre des finances publiques à l'horizon 2009-2010. Dans le détail, le budget 2007 prévoit 19 000 suppressions d'emploi en équivalent temps plein travaillé mais 4 000 créations, soit 15 000 suppressions nettes. À Bercy, où deux départs en retraite sur trois ne seront pas remplacés, les effectifs vont fondre de près de 3 000. À la défense, hors gendarmerie, 4 400 suppressions d'emploi sont prévues. Les effectifs vont baisser de 1 300 au ministère de l'Équipement et des Transports et de 140 aux Affaires étrangères. Parallèlement, les secteurs prioritaires – sécurité, justice, défense, recherche – vont bénéficier de 4 000 emplois supplémentaires. Dès hier, les syndicats de fonctionnaires ont réagi vivement. FO a critiqué une «vision purement comptable» tandis que la CGT a vilipendé une décision «inacceptable et inadmissible». Le budget 2007 prévoit de supprimer 8.700 emplois à l'Enseignement scolaire, 4.400 à la Défense et 3.000 à Bercy. Le prix à payer pour redresser à long terme les finances de l'État. DOMINIQUE de Villepin a donc choisi de jouer son va-tout. Le premier ministre prévoit de supprimer 15 000 emplois de fonctionnaires dans son projet de budget pour 2007. C'est trois fois plus que cette année – 5 300 suppressions – et presque autant que depuis 2003. Surtout, il va demander à l'Éducation nationale, d'apporter sa pierre à l'édifice : 8 700 postes vont être supprimés dans l'enseignement scolaire tandis que 1 570 seront créés dans l'enseignement supérieur et la recherche. Au final, les effectifs du plus gros employeur de l'État vont fondre 7 130 emplois. Du jamais-vu ! Pour inciter les ministères à jouer le jeu, le Budget s'est engagé à leur redistribuer la moitié des 500 à 600 millions d'économies réalisées. Ces baisses d'effectifs «ne reposent pas sur une logique de rabot mais de modernisation», a indiqué Matignon hier, en assurant qu'«il s'agit de rendre à l'usager la même qualité de service à un moindre coût». Un déficit entre 2,2 et 2,5% l'an prochain Ces baisses d'effectifs sont consignées dans les lettres plafonds qui fixent les moyens dont disposeront les ministères l'année prochaine. Ils devaient les recevoir, hier soir. C'est un régime sec qui les attend, puisque les dépenses de l'État ne progresseront que de 0,8% en 2007, soit 1 point de moins que l'inflation. C'est à ce prix que le gouvernement pourra tenter de ramener le déficit entre 2,2 et 2,5% du PIB l'an prochain, réduire la dette à long terme d'ici à 2010 et revenir à l'équilibre des finances publiques à l'horizon 2009-2010. Dans le détail, le budget 2007 prévoit 19 000 suppressions d'emploi en équivalent temps plein travaillé mais 4 000 créations, soit 15 000 suppressions nettes. À Bercy, où deux départs en retraite sur trois ne seront pas remplacés, les effectifs vont fondre de près de 3 000. À la défense, hors gendarmerie, 4 400 suppressions d'emploi sont prévues. Les effectifs vont baisser de 1 300 au ministère de l'Équipement et des Transports et de 140 aux Affaires étrangères. Parallèlement, les secteurs prioritaires – sécurité, justice, défense, recherche – vont bénéficier de 4 000 emplois supplémentaires. Dès hier, les syndicats de fonctionnaires ont réagi vivement. FO a critiqué une «vision purement comptable» tandis que la CGT a vilipendé une décision «inacceptable et inadmissible».