Accord L'état-major de l'armée ivoirienne et les chefs militaires de l'ex-rébellion ont annoncé mercredi lors d'une réunion à Bouaké qu'ils commenceraient le processus de désarmement à partir du 13 décembre avec le regroupement des armes et la suppression des barrages inutiles.Selon le communiqué final de la rencontre, les deux camps ont décidé que du 13 au 25 décembre, ils procéderaient au "regroupement des armements légers dans les armureries", pour en limiter l'emploi "aux seules nécessités de service", et au retrait des armements lourds de la ligne de front qui coupe la Côte d'Ivoire d'est en ouest. Soldats de l'armée régulière et des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion) ont également décidé de supprimer, dans la même période, la quasi-totalité des barrages et check points. Seules les grandes villes du pays devraient à terme comporter un point de contrôle à l'entrée et à la sortie, selon le communiqué final.Des commissions comprenant des représentants de chaque camp et des "forces impartiales" française et ouest-africaine seront chargées de contrôler la mise en oeuvre de ces décisions. Quant au cantonnement des combattants, la rencontre organisée à Bouaké, quartier général des ex-rebelles qui ont pris les armes en septembre 2002, "des équipes d'évaluation des sites" devront être formées à compter du 18 décembre.Maintenant, la "réunification"Cette réunion de Bouaké avait été décidée la semaine dernière lors d'une rencontre à Yamoussoukro le 4 décembre entre le président Laurent Gbagbo, ses principaux généraux et les chefs militaires des FN, avec pour objectif un calendrier "applicable à partir du 15 décembre" pour le cantonnement des forces en présence et du regroupement des armes. Elle doit être suivie vendredi d'une autre rencontre à Abidjan sur la "réunification" du pays.Les "jeunes patriotes" proches du président Gbagbo avaient menacé de lancer eux-mêmes une "opération de libération" de la Côte d'Ivoire, dont les FN contrôlent la moitié nord, si le "désarmement des rebelles" ne débutait pas le 15 décembre. De leur côté, les Forces nouvelles affirment que le désarmement ne peut pas commencer avant le retour de leurs ministres dans les réunions du gouvernement de réconciliation nationale, qu'ils boycottent depuis fin septembre.
