Fin Les rebelles maoïstes lèvent le blocus de Katmandou Le gouvernement a-t-il cédé aux revendications des maoïstes ? Il semble que le Népal envisageait mardi de ne plus considérer lceux-ci comme un groupe "terroriste" en échange de la levée du blocus de Katmandou. Les rebelles maoïstes ont annoncé mardi 24 août dans un communiqué la levée du blocus qu'ils imposaient depuis mercredi à Katmandou, et prévenu qu'ils pourraient le remettre en place dans un mois si le gouvernement népalais ne prend pas en compte leurs revendications. "A l'appel de différents secteurs, dont la société civile et des groupes de défense des droits de l'homme, nous annonçons le retrait du blocus à partir de demain (mercredi) et pour environ un mois", explique le communiqué signé par six chefs de la guérilla. "Si le gouvernement ignore nos demandes, nous lancerons d'autres protestations et d'autres blocus, plus sérieusement que jusqu'à présent", ont-ils mis en garde. Le blocus avait été mis en place mercredi dernier autour de la capitale népalaise, mais les maoïstes comptaient plus sur la peur qu'ils inspirent et n'avaient pas installé de barrages autour de Katmandou. LE GOUVERNEMENT A-T-IL CÉDÉ AUX REVENDICATIONS DES MAOÏSTES ? Il semble que le Népal envisageait mardi de ne plus considérer ceux-ci comme un groupe "terroriste" en échange de la levée du blocus de Katmandou, alors que quatre soldats ont été tués en province par les rebelles. Le gouvernement est en contact avec une organisation étudiante pro-maoïste pour mettre fin au blocus imposé depuis mercredi dernier, a déclaré un membre du gouvernement. La capitale de 1,5 million d'habitants continue d'être ravitaillée en partie sous la protection de l'armée mais les prix alimentaires ont doublé et les étudiants menacent d'accroître la confusion en décrétant une grève des universités. Le ministre a ajouté que le premier ministre, Sher Bahadur Deuba, discutait avec le gouvernement de la possibilité de ne plus classer les maoïstes parmi les groupes terroristes, une demande-clé des rebelles pour lever le blocus. Par ailleurs les rebelles, qui mènent depuis huit ans une guérilla qui a fait plus de 10 000 morts, ont attaqué mardi un camion militaire dans le nord-est du Népal, tuant quatre soldats, selon un responsable de l'armée. L'affrontement, qui a également fait deux blessés chez les soldats, s'est produit à Chhahare, à 80 km au nord-est de Katmandou. Selon les militaires, les rebelles ont emmené les corps de quinze des leurs.