Annonce Les rebelles d'Atjeh commencent à déposer les armes Les rebelles indépendantistes du Mouvement Atjeh libre (GAM), ont commencé, jeudi 15 septembre, à remettre leurs armes à des observateurs internationaux dans le cadre de l'accord de paix conclu en août. La mission d'observation de l'accord de paix (AMM), dirigée par les Européens, a fait savoir que 87 armes seraient remises jeudi, puis détruites dans le cadre de la première phase du désarmement des rebelles. Le GAM, qui affirme disposer de 840 armes pour 3 000 membres actifs, est censé remettre 210 armes au cours des trois prochains jours. Le reste sera remis en trois étapes avant la fin de l'année. Le gouvernement de Djakarta, de son côté, a procédé à la libération de membres du GAM emprisonnés. Il a aussi débuté, mercredi, un retrait partiel de ses forces. Quelque 14 700 soldats stationnés à Atjeh et 9 100 policiers resteront dans la province. TRANSFORMER LEUR MOUVEMENT EN FORCE POLITIQUE Ce désarmement s'inscrit dans le cadre de l'accord de paix signé le 15 août, à Helsinki, entre le gouvernement de Djakarta et les indépendantistes du GAM. En échange de leurs armes, les ex-rebelles ont obtenu le droit de transformer leur mouvement en force politique après avoir renoncé à leur exigence d'indépendance de la province. Le texte sur lequel se sont engagées les deux parties prévoit également l'établissement d'un gouvernement local à Atjeh, qui pourra gérer à la fois 70 % des ressources naturelles dont bénéficie la province (pétrole et gaz), et mettre en place un système judiciaire indépendant. Le conflit dans la région d'Atjeh, dans le nord de l'île de Sumatra, a fait une quinzaine de milliers de morts depuis 1976 et a été marqué par de nombreuses atrocités. L'AMM, dont les membres ne seront pas armés, veillera à partir de ce jeudi au désarmement de la guérilla et à la poursuite du retrait des militaires déjà entamé. Ce processus sensible doit être achevé d'ici au 31 décembre. Deux précédentes trêves ont avorté en 2000 et 2002, les deux parties s'accusant mutuellement d'avoir repris les hostilités. Mais lors de la remise des armes, un combattant quadragénaire a déclaré accepter "sans réticence ce désarmement". A l'issue de la cérémonie, les responsables du GAM ont serré la main des observateurs de l'AMM.
