Manifestation Les profs sèchent l'école Quinze organisations syndicales – une première depuis 1998 – ont appelé à un arrêt de travail ce lundi. Des milliers d'enseignants défilaient également à Paris. Entre un tiers et la moitié. 35,73% des enseignants de collèges étaient e grève lundi, selon le ministère de l'Education nationale. Le taux, toujour selon le ministère, passe à 23,62% en lycées professionnels et 38,94% e lycées généraux et technologiques. Le Snes-FSU, principal syndicat d secondaire, a de son côté recensé 53% de grévistes en lycées et 55% e collèges, à partir de chiffres recueillis auprès de 500 établissements à 1 heures Sur le même sujet Les professeurs sonnent la charge contre leur ministre «Une certaine désinformation des syndicats» Quinze organisations syndicales, de l'extrême gauche à la droite, ont appelé à cette mobilisation, soit 99% de la représentation nationale des enseignants, une unité jamais vue depuis la fronde contre Claude Allègre en 1998. Ils protestent contre la rénovation d'un décret de 1950 par le ministre de l'Education. Gilles de Robien souhaite économiser 2800 postes équivalent temps plein en supprimant les décharges horaires de certains professeurs liées à un surplus de travail. «Nous n'améliorons pas l'Education en chargeant la barque des enseignants, nous refusons la modification du décret de 1950 qui n'a fait en aucune façon l'objet de négociations», a déclaré à l'AFP Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, principale fédération de l'Education, dans la manifestation parisienne qui a réuni plusieurs milliers d'enseignants. «Nous n'admettons pas qu'un gouvernement se paye sur la bête, nous n'acceptons pas que les professeurs qui sont déjà les moins bien payés d'Europe soient encore moins bien rémunérés pour financer des réformes qu'ils désapprouvent: le dévouement est une chose, le sacrifice en est une autre», a estimé de son côté Bernard Kuntz, président du Snalc-CSEN, deuxième syndicat du secondaire et plus à droite. Ce lundi, le conseil technique paritaire ministériel (CTPM, qui s'exprime à titre consultatif sur les questions statutaires) s'est réuni pour examiner ce projet de décret. Les membres de l'Intersyndicale élus ont annoncé dans un communiqué avoir quitté la salle pour protester contre le refus de retirer le texte et contre «le refus du ministre» de les recevoir ce jour. «Le ministre les a déjà reçu le 29 novembre sur la question et ne voulait pas doublonner avec le CTPM qui est aussi une instance représentative», a expliqué l'entourage de Gilles de Robien à l'AFP, en précisant qu'une délégation serait reçue par les services du ministère si elle se présentait.