Catastrophe Les pluies torrentielles qui se sont abattues ces derniers jours sur les Caraïbes ont fait au moins 500 morts, des centaines de disparus et de blessés et des dizaines de milliers de sinistrés en Haïti et en République dominicaine. Le bilan des intempéries qui frappent les Caraïbes depuis une semaine n'est encore que très provisoire mais, déjà, la presse locale parle de tragédie historique. Selon le journal Listin de Saint-Domingue, il pourrait s'agir de la plus grande catastrophe climatiques dans l'histoire du pays, avec un bilan supérieur au passage du cyclone George, en septembre 1998. Par la voix de sa Commission nationale d'urgence (CNE), la République dominicaine déplore au moins 144 morts, 122 blessés, 236 disparus et plus de 13.000 sinistrés. Mais la situation chez leurs voisins haïtiens est encore plus grave. Les services de la protection civile ont fait état mardi soir de 358 morts, dont 158 emportées par les eaux en furie dans une même localité, à Fonds Vérette, à deux heures de route au nord-est de la capitale haïtienne. Bâtie sur le lit d'une rivière, cette bourgade et ses environs, qui comptent près de 45.000 habitants, la plupart agriculteurs, avait déjà enregistré des dizaines de morts lors du passage du cyclone George en 1998 et de la tempête tropicale Gordon en 1994. Les dégâts causés aux cultures (maïs, bananes, millet) qui nourrissent la population locale sont considérables. Un hélicoptère de la force multinationale intérimaire a décollé mardi matin de Port-au-Prince afin d'estimer les dégâts et d'acheminer les premiers secours.La protection civile a également indiqué que le département du sud-est d'Haïti, frontalier avec la République Dominicaine, où au moins 200 personnes ont été emportées par les eaux, avait été le plus durement touché par ces pluies.Au total, donc, ce sont au moins 500 personnes qui ont perdu la vie et des centaines d'autres qui ont disparu au cours de la dernière semaine dans les Caraîbes. En Guadeloupe, les pluies continues depuis dix jours ont provoqué des inondations de maisons et des coupures temporaires de routes, notamment celle reliant les deux principales villes insulaires, Pointe-à-Pitre et Basse-Terre.
