Élection Les Péruviens n'ont pas cédé au populisme Les 16 millions de Péruviens ont élu dimanche leur nouveau président. Seize ans après avoir quitté le pouvior, l'ex président Alan Garcia a remporté les élections. Le soutien d'Hugo Chavez au rival populiste Ollanta Humala a finalement joué contre ce dernier. Celui qui était surnommé le "John Kennedy péruvien" avait quitté le pouvoir il y a seize ans, laissant un pays alors en proie à la crise économique et aux pénuries alimentaires. Mais tout est pardonné. L'ancien président Alan Garcia, qui a fait son mea culpa pendant la campagne, a été réélu dimanche à la présidence du Pérou. Les Péruviens semblent toutefois plutôt avoir voté "contre" son rival. Le militaire nationaliste de gauche Ollanta Humala. Jugé" finalement trop populiste, il a remporté 45,3% des voix, contre 54,7% pour Alan Garcia, après dépouillement de 84% des bulletins. L'ancien et nouveau président, âgé de 57 ans, a aussitôt proclamé sa victoire dimanche soir (photo TF1 LCI) et terminé son discours en chantant la marche de son parti sur l'air de l'hymne national français, la Marseillaise. En face, Ollanta Humala a déclaré qu'il attendrait les résultats officiels et a remercié ses militants d'avoir "réveillé la conscience péruvienne". L'homme du Pérou "d'en bas" ne séduit pas Novice en politique le lieutenant-colonel en retraite Humala avait fait sa campagne en asurant n'être "ni de gauche, ni de droite mais d'en bas". Il avait reçu le soutien musclé d'Hugo Chavez. Mais c'est finalement ce soutien qui pourrait lui avoir nui. Les insultes proférées par le président vénézuélien contre M. Garcia semblent avoir gêné le candidat nationaliste. Au final, Garcia, le vieux routier de la politique, a eu beau jeu de se présenter comme le dernier rempart pour la démocratie. Il s'est d'ailleurs réjoui dimanche de la défaite du président vénézuélien qui voulait "nous intégrer dans sa stratégie d'expansion du modèle militariste et rétrograde qu'il prétend implanter en Amérique du Sud".