Liberation Les otages kidnappés au large du Cameroun sont sains et saufs Les sept otages français et le Tunisien, libérés hier après 12 jours de captivité dans la région de Bakassi (sud-ouest du Cameroun), sont arrivés ce matin peu après 8H30 à Roissy où ils ont été accueillis par la secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme Rama Yade. Après des "examens médicaux" réalisés au Cameroun, "tous sont en bonne santé" a annoncé le groupe Bourbon. Ils avaient été enlevés dans la nuit du 30 au 31 octobre au large de la péninsule de Bakassi, frontalière du Nigeria, alors qu'ils se trouvaient à bord d'un navire du groupe français Bourbon travaillant dans le secteur pétrolier. "Je suis contente. Je ne m'y attendais pas", a réagi depuis Brest (ouest de la France) Mayrise Tallec, l'épouse du capitaine. "Il y avait des négociations en cours, cela a été quand même été assez rapide". Les autorités françaises, et notamment le président Nicolas Sarkozy, ont exprimé leur "soulagement". Le président français "s'associe pleinement à la joie de leurs familles, de leurs proches et de la société Bourbon", a indiqué l'Elysée. L'enlèvement avait été revendiqué par les Combattants de la Liberté de Bakassi (Bakassi Freedom Fighters, BFF), qui n'ont jamais révélé publiquement leurs demandes. "La France n'a pas versé de rançon" La libération des otages a fait suite à "des discussions entre les autorités du Cameroun et les ravisseurs. Il n'y a pas eu d'opération" et la France n'a "pas versé de rançon", a affirmé une source diplomatique au Quai d'Orsay. Si des canaux ont été ouverts rapidement entre la France ou la société Bourbon et les ravisseurs, il n'y a eu aucun contact entre les ravisseurs et le gouvernement camerounais pendant plus d'une semaine, alors que c'était la principale revendication des preneurs d'otages. Les négociations entre les ravisseurs et les émissaires du gouvernement camerounais n'ont commencé que dimanche après un premier contact téléphonique samedi, selon le "général" AG Basuo chef du Conseil de sécurité et défense du delta du Niger (NDDSC), groupe rebelle dont font partie les BFF. Les 12 jours de captivité auront été marqués par des moments de grande tension, même si les ravisseurs ont affirmé avoir "bien traité" leurs prisonniers. Ils ont commencé par menacer de tuer les otages dans les trois jours avant de "changer d'avis". Pendant la semaine, les ravisseurs ont affirmé avoir essuyé et repoussé une attaque de l'armée nigériane. Des médias, citant les ravisseurs, ont fait état de la mort d'un des otages pendant cette attaque.