Accuser Les magistrats en charge du dossier de viol présumé reproché à Johnny Hallyday ont rejetté plusieurs requêtes de la partie civile et égratigné sérieusement la version livrée par son accusatrice.   Du côté de l'accusation, on dit rester "serein". "Le dossier est loin d'être terminé", souligne-t-on. Mais l'odonnance du 9 avril rédigée par les deux juges chargés de l'instruction sur le viol présumé d'une hôtesse par Johnny Hallyday en avril 2001 à Cannes, est lourde de sens. Les magistrats ont rejeté plusieurs requêtes de la partie civile, notamment celle d'une expertise physique du chanteur. Motifs : "les déclarations et la manière dont l'hôtesse dit avoir eu connaissance du physique intime du chanteur ne peuvent que demeurer sujettes à caution". Me Frédéric de Baets, l'un des avocats de Marie-Christine Vo qui accuse le chanteur de l'avoir violée, dans la nuit du 28 au 29 avril 2001, sur un yacht où elle travaillait comme hôtesse, a fait appel de ce rejet. "Le fait d'avoir eu 'une vie sexuelle bien remplie', comme l'écrivent les juges, ne doit pas permettre au chanteur d'échapper à une telle expertise. Si c'était le cas, ce serait une première en France dans une affaire de viol", a dénoncé l'avocat. "Que le nom de Johnny Hallyday cesse définitivement d'être sali…" Le 12 mars, à Nice, Marie-Christine Vo avait été confrontée pendant sept heures à Johnny Hallyday, puis, les jours suivants, successivement avec l'épouse et le beau-père du chanteur et deux marins qui se trouvaient sur le yacht le soir du viol présumé. Les juges ont également rejeté, en affirmant qu'elles n'apporteraient "aucun élément déterminant", des demandes d'actes complémentaires sur la date de l'arrivée à Cannes de Johnny Hallyday et celle d'un déjeuner à Monaco, toujours en avril 2001, avec un avocat. Même sanction pour la demande de compléments d'informations auprès de la Caisse primaire d'assurance maladie des Alpes-Maritimes. Pour les juges, plusieurs des certificats médicaux présentés par Marie-Christine Vo seraient "susceptibles d'être des faux". Il y a plusieurs semaines, Marie-Christine Vo avait déjà reconnu que "certaines des ordonnances médicales avaient été antidatées". "Mais d'autres éléments qu'elle a fournis aux juges, et dont on ne parle pas, se révèlent conformes à ce qu'elle a dit", assure aujourd'hui son avocat. Me Gilles-Jean Portejoie, l'avocat de Johnny Hallyday, a affirmé que "chaque jour apporte son lot d'informations qui discréditent un peu plus la partie civile". "L'essentiel, c'est que cette affaire se termine le plus vite possible et que le nom de Johnny Hallyday cesse définitivement d'être sali", a-t-il ajouté.