Manifestation Les lycéens dans la rue contre la loi Fillon La principale revendication des lycéens est le retrait de la réforme du baccalauréat prévue par François Fillon. Selon eux, introduire une dose de contrôle continu dans cet examen lui retirerait son caractère national et créerait des différences entre les lycées et entre les régions. Des milliers de lycéens en grève doivent manifester, jeudi 10 février, dans de nombreuses villes françaises pour réclamer le retrait du projet de loi Fillon sur l'école et réclamer des moyens supplémentaires pour l'éducation. A Paris, ils ont prévu de se retrouver place de la République à 14 heures et défiler jusqu'à Sèvres-Babylone. Des manifestations sont également organisées notamment à Grenoble, Nantes, Rennes, Lyon, Montpellier ou Bordeaux, zones qui ne sont pas en vacances scolaires.Après un galop d'essai réussi mardi, où plus de 10 000 lycéens ont manifesté à Paris et dans plusieurs grandes villes, les syndicats lycéens espèrent une forte mobilisation. "A partir du moment où le nombre de lycéens augmente, c'est une victoire pour ceux qui s'opposent à la réforme Fillon", a déclaré un responsable de la FIDL, syndicat lycéen à l'origine de la mobilisation, lancée voilà deux semaines. Selon lui, "l'effervescence contre la loi augmente"."AU MINIMUM MAL INFORMÉS"La principale revendication des lycéens est le retrait de la réforme du baccalauréat prévue par François Fillon. Selon eux, introduire une dose de contrôle continu dans cet examen lui retirerait son caractère national et créerait des différences entre les lycées et entre les régions.La publication de la carte scolaire et l'annonce concrète des disparitions de classes ou d'options ont également attisé la colère, de même que la suppression des travaux personnels encadrés (TPE) en terminale et en option au bac.Le ministre de l'éducation nationale, François Fillon, a déclaré, mercredi, que "quand des lycéens manifestent contre la 'marchandisation' de l'école ou la régionalisation du bac, ils ont été au minimum mal informés". Il a aussi récemment fait savoir que les TPE, maintenus en classe de première, pourraient compter pour le bac.Les syndicats lycéens, qui n'ont pas tous la même plate-forme de revendications, ont cependant maintenu leur appel à la grève et la manifestation. "Nous continuerons à nous battre pied à pied" jusqu'à être entendus, a déclaré l'Union nationale lycéenne (UNL), tandis que la FIDL s'est contentée d'indiquer qu'elle "accepte d'être reçue et de discuter avec" M. Fillon.
