Mouvement Les Islandaises cessent de travaillerislande. Elles ont quitté leurs bureaux, leurs salles de classe ou leurs fourneaux. Des dizaines de milliers d'Islandaises ont cessé de travailler lundi après-midi, pour protester contre les inégalités entre leurs salaires et ceux des hommes.A 14 h 08 exactement, partout dans le pays, des femmes ont quitté leur lieu de travail après avoir effectué 64,1% de leur journée, marquant ainsi le 30e anniversaire de la première action de ce genre dans le pays nordique. En 1975, une poignée de femmes avaient inauguré la Journée de la femme en Islande en cessant leur activité après avoir travaillé 64,1% de la journée, étant donné qu'elles n'étaient alors payées que 64,1% du salaire des hommes, à travail égal. Les protestations avaient conduit, cinq ans plus tard, à l'élection de la première femme démocratiquement élue à la présidence d'une république, Vigdis Finnbogadottir.Aujourd'hui, la rémunération des femmes est en moyenne 14% moins élevée que celle des hommes, avec les plus grands écarts entre les hommes et femmes âgés de 40 à 49 ans, selon l'union des commerçants de Reykjavik.Le maire de Reykjavik, Steinunn Valdis Oskarsdottir, a encouragé les employées de la mairie à quitter leur travail à 14 heures 08 et a affirmé qu'elle souhaitait que «les employeurs en Islande respectent la volonté des femmes qui veulent quitter le travail à cette heure». «Les femmes en Islande ont connu des avancées, mais la route est encore longue, a-t-elle affirmé. J'espère que cette journée va encourager les hommes dans ce pays à se demander pourquoi les femmes sont toujours moins payées.»
