Manifestation Les intermittents perturbent la venue de Renaud Donnedieu de Vabres à AvignonLe ministère de la culture, Renaud Donnedieu de Vabres, a tenté de fêter, lundi 17 juillet, "60 années de décentralisation théâtrale" lors du Festival d'Avignon, mais les intermittents du spectacle, qui se battent toujours pour sauver leur assurance-chômage, se sont invités à la cérémonie. 600 manifestants, dont de nombreux comédiens du Festival "off", se sont rendus en cortège aux abords du Palais des papes, où le ministère fêtait six décennies de présence du théâtre subventionné en région.Dans l'après-midi, un groupe de manifestants a empêché la tenue d'une table ronde, le ministre et les autres intervenants étant contraints de quitter les lieux, encadrés par le service d'ordre à l'extérieur du verger d'Urbain V.ASSEMBLÉE GÉNÉRALE MARDILes intermittents protestent depuis 2003 contre le durcissement des conditions d'accès à leur régime spécifique d'assurance-chômage et rejettent le nouveau protocole négocié le 18 avril. "Le ministre de la culture ne tient aucun de ses engagements. Le dossier devait être réglé au 1er janvier dernier, cela n'a pas été le cas", a affirmé Marc Slyper, l'un des responsables de la fédération CGT du spectacle, qui avait appelé à la manifestation avec FO et SUD.Parmi les slogans chantés dans le cortège, dans une atmosphère bon enfant et sous une chaleur caniculaire, on pouvait entendre : "RDDV, tu nous prends pour des c..., tu r'ssembles à Aillagon" ou encore "RDDV, arrête de jouer, reprend ton TGV".La CGT-spectacle a annoncé dans la soirée une assemblée générale pour mardi 15 heures à Avignon, pour décider de la suite du mouvement, suggérant notamment de perturber les apparitions du ministre dans les festivals de l'été. Un peu plus tôt le ministre avait déclaré "mesurer l'impatience des artistes et techniciens du spectacle", rappelant que les mesures prises depuis deux ans "resteraient en vigueur jusqu'à la signature d'un accord définitif". (...) "L'Etat est prêt à prendre toutes ses responsabilités" (...), "aux partenaires sociaux maintenant de prendre les leurs", a déclaré le ministre.
