Annonce Les forces israéliennes commencent l'évacuation de deux colonies de Cisjordanieau lendemain de l'achèvement de l'évacuation de la bande de Gaza, les troupes israéliennes ont investi simultanément, mardi 23 août au matin, les colonies de Sanour et de Homesh, dans le nord de la Cisjordanie. Ces deux colonies sont les dernières dont l'évacuation est prévue dans le cadre du plan de désengagement. Sanour et Homesh sont considérées comme deux des colonies les plus radicales des 120 que compte la Cisjordanie. Les troupes israéliennes s'attendant à une vive réaction de la part des familles, mais aussi des la part des ultranationalistes venus soutenir celles-ci.MM. Sharon et Abbas pourraient se rencontrer Mahmoud Abbas a téléphoné, lundi 22 août, à Ariel Sharon pour exprimer l'espoir que le retrait israélien de Gaza ouvre un nouveau chapitre dans les relations bilatérales, et les deux hommes ont décidé de se rencontrer à bref délai, a annoncé le gouvernement israélien. Le négociateur palestinien Saëb Erekat a déclaré que les deux dirigeants étaient satisfaits que l'évacuation des colons ait rencontré aussi peu de difficultés. Il a dit que le président Abbas avait réaffirmé son engagement à poursuivre sur la voie de la paix en tant que partenaire d'Israël. Selon un communiqué des services d'Ariel Sharon, Mahmoud Abbas a appelé le premier ministre israélien et s'est réjoui de la mise en oeuvre du désengagement de Gaza. Les deux dirigeants sont convenus de se rencontrer prochainement. (Reuters)[-] fermerDes centaines de policiers et gardes-frontières, ainsi que la police montée, sont entrés dans la colonie de Sanour en suivant un bulldozer qui a défoncé le portail de l'entrée principale. "Si des extrémistes ouvrent le feu contre nos forces, nous riposterons pour les neutraliser", a affirmé à des journalistes le commandant des forces de police en Cisjordanie, Israël Yitzhak en soulignant que ses hommes avaient été accueillis avec des jets d'objets divers et des pneus incendiés.5 000 SOLDATS MOBILISÉS Le porte-parole des colons de Sanour, Yossi Dagan a de son côté promis que les colons et leurs partisans n'auraient pas recours à la violence contre les forces de l'ordre. "Nous ne lancerons rien sur les soldats", a-t-il dit à des journalistes.Un autre responsable de la police, Amos Yaakov, a déclaré à la presse que 5 000 soldats et policiers étaient présents sur le terrain pour évacuer la colonie de Sanour. "Nous nous sommes entraînés pendant six mois à cette tâche. Nous pensons que l'évacuation sera terminée aujourd'hui. S'il y a des violences (de la part des manifestants), nous ferons tout pour les disperser pacifiquement", a déclaré l'officier de police alors que des haut-parleurs demandaient aux colons et aux militants de quitter les lieux sans opposition.A Sanour, des barrages de fortune dressés par les militants avec des meubles, des bancs et des sommiers de lits en métal ont été détruits au bulldozer. Plusieurs personnes se sont enfermées dans le bâtiment qui abritait autrefois un commissariat de la police mandataire britannique, et ont fait sonner le shoffar, la corne de bélier qui, selon la tradition juive, est utilisé lors des dates importantes du calendrier religieux. D'autres se sont enfermées dans la synagogue. Les policiers, protégés par des casques et des gilets pare-balles, ont commencé à démonter les tentes des manifestants, peu après leur entrée dans la colonie de Sanour. "NOUS ALLONS LUTTER BEC ET ONGLES"Peu après 5 heures mardi matin, des jeunes avaient enflammé les barrages de pneus, alors qu'un long convoi de bus, probablement destinés à évacuer les colons, s'approchait de l'implantation. Sanour compte une centaine de familles, mais seulement 38 d'entre elles étaient effectivement résidentes, selon Yossi Dagan, un porte-parole des colons de Sanour. Les autres sont venues en renfort ces dernières semaines. A celles-là s'ajoutent plusieurs centaines de militants farouchement opposés au retrait, également venus de l'extérieur. Dans le même temps, des centaines d'autres gardes-frontières et policiers israéliens appuyés par un bulldozer et des unités de la police montée sont entrés dans la colonie de Homesh, dans le même secteur. Des militants ont versé de l'huile sur toute la route menant à la colonie afin de freiner la progression des forces de l'ordre. Benny Katsover, un responsable des colons à Homesh, a déclaré à la radio publique : "J'espère que ceux qui sont venus ici prouveront qu'on n'évacue pas facilement des juifs de leur terre". "Nous allons lutter bec et ongles sur les toits, dans les bâtiments. Il n'y a pas d'armes ici, mais on ne peut pas exclure des cas isolés incontrôlés.
