Liberation Les FARC libèrent un prisonnierPour la première fois depuis 4 ans, les guérilleros des FARC (marxistes) ont libéré un soldat de l'armée colombienneLes guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie ont libéré ce soldat prisonnier depuis le 25 juin, a-t-on appris mercredi à Bogota auprès du Comité international de la Croix-Rouge."Un soldat, fait prisonnier au cours de l'attaque d'une caserne le 25 juin par les guérilleros, a été remis au CICR mardi dans la soirée à San Pablo, dans le département du Putumayo (sud, frontalier avec l'Equateur)", a déclaré à l'AFP Carlos Rios, porte-parole du CICR. Le soldat Duberney Orozco, fait prisonnier lors de l'attaque contre la caserne de Puerto Asis au cours de laquelle 22 autres soldats, selon le gouvernement, et 50 selon les FARC, avaient été tués, a été remis en bonne santé aux fonctionnaires du CICR. "C'est la première fois en quatre ans que les FARC libèrent unilatéralement un otage", indique le porte-parole du CICR. Le 28 juin 2001, quelque 242 militaires et policiers capturés par les rebelles avaient été relâchés en échange de la libération de 15 guérilleros malades détenus dans les prisons colombiennes. Selon un communiqué des FARC, paru mercredi dans la presse colombienne, "ce nouveau geste de paix unilatéral est une nouvelle preuve irréfutable de notre volonté politique de parvenir à un échange de prisonniers refusé par le gouvernement Uribe". Publié le 21/07 à 09:44 Emissaire de Chirac a rencontré un chef des FARC Un émissaire du président français Jacques Chirac a rencontré début juillet Raul Reyes, numéro deux des FARC qui détiennent la franco-colombienne Ingrid Betancourt, affirme mercredi le quotidien El Tiempo. Le ministre colombien de l'Intérieur Sabas Pretelt a confirmé mercredi qu'un émissaire français avait récemment rencontré Raul Reyes pour évoquer un échange d'otages contre des guérilleros détenus. "Je ne veux pas donner de détails, l'important est que le gouvernement colombien ait facilité la démarche de la France pour intercéder en faveur des personnes séquestrées", a dit le ministre. La venue d'un fonctionnaire français avait également été évoquée par le chef guérillero dans le cadre d'un entretien début juillet avec le correspondant de l'AFP. Selon le quotidien El Tiempo, dont les sources seraient proches des services de renseignement colombiens, Raul Reyes aurait fait part à l'émissaire français de "l'intérêt des FARC pour un échange de guérilleros malades enfermés dans les prisons colombiennes". El Tiempo affirme également que le président colombien Alvaro Uribe aurait "autorisé cette rencontre secrète". Raul Reyes avait déclaré à l'AFP le 4 juillet que les FARC seraient disposées à faire un geste "de bonne volonté" si l'UE retirait cette organisation de sa liste des groupes terroristes. "De plus, cela nous permettrait d'éviter d'avoir des conversations dans la clandestinité", avait-il ajouté, s'adressant notamment à la France. "Les Français jouent avec le feu en envoyant un ancien petit fonctionnaire d'ambassade tenter de négocier unilatéralement avec les FARC la libération de Betancourt", a estimé un diplomate européen qui a requis l'anonymat. "Ils risquent une fois encore de provoquer une crise diplomatique et de se ridiculiser comme avec l'affaire de l'avion français en Amazonie", a déclaré ce diplomate. Un avion français C-130 Hercules s'était rendu le 9 juillet 2003 à Manaus (Brésil) pour tenter de ramener de Colombie l'otage des rebelles, mais l'opération, effectuée sans aucune consultation préalable de Brasilia ni de Bogota, avait capoté le 13 juillet, provoquant une crise diplomatique. A l'époque, des membres de la famille Betancourt avaient accusé le président Uribe d'être à l'origine de cette fausse annonce de libération. Ingrid Betancourt, 42 ans, est otage des FARC depuis le 23 février 2002. Les FARC Les FARC, créées le 27 mai 1964, constituent la principale guérilla du pays avec un effectif de 17.000 hommes, répartis sur 120 fronts. Ils détiennent, selon les autorités, 1.600 otages, parmi lesquels notamment la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, ancienne candidate à la présidence colombienne, retenue prisonnière depuis plus de trois ans. Les FARC veulent échanger ces otages contre 500 guérilleros actuellement détenus dans les geôles colombiennes.
