Annonce Les familles des victimes du crash de Charm el-Cheikh s'impatientent Le président de l'association sera reçu mardi après-midi par Renaud Muselier, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères • «Le Figaro» évoque une faute des pilotes ajoutée à un problème au niveau des ailerons La faute aux pilotes? C'est la thèse avancée mardi par «Le Figaro», qui, sans citer ses sources, évoque les failles humaines de l'équipage du Boeing 737 de la compagnie égyptienne Flash Airlines pour expliquer le crash de l'appareil le 3 janvier dernier, au large de Charm el-Cheikh, faisant 148 morts, dont 135 Français. Selon le journal, «l'écoute de l'enregistreur du cockpit (CVR) ne fait apparaître aucune lecture de check-list». Cette procédure de vérification de nombreux points de l'appareil est pourtant prévue lors des différentes phases du vol dans tous les avions. Peut-être plus grave encore, «Le Figaro» indique qu'un dysfonctionnement aurait pu se produire au niveau des compensateurs des ailerons. Ces derniers auraient penché légèrement à droite, ce qui n'empêche pas le décollage mais nécessite un «certain effort sur le manche pour rester en ligne de vol». Le copilote, ayant constaté ce problème, en aurait fait part à trois reprises au commandant de bord. Pour une raison qui reste encore à déterminer, ce dernier n'aurait pas réagi. Enfin, les ingénieurs chargés de l'enquête s'interrogent sur l'absence de quelques plages de données sur un enregistreur qui stocke les paramètres, le DFDR. Le quotidien écarte en revanche tout défaut concernant la gouverne de direction du 737 qui aurait pu déboucher sur la mise en cause de Boeing. Tous ces points, qui n'ont pour l'heure été confirmés par aucune source officielle, devraient être abordés mardi, en milieu d'après-midi, par le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Renaud Muselier, qui doit rencontrer les familles des victimes. Cette rencontre fait suite à une plainte adressée par Marc Chernet, président de l'association des familles de victimes françaises, directement à Jacques Chirac, le 12 septembre dernier. Dans un courrier, elles ont demandé au chef de l'Etat de «de reprendre très sérieusement ce dossier en mains» et dénoncé le retard pris dans la présentation du rapport préliminaire promis d'abord «pour le 31 octobre» puis «avant la fin de l'année». Elles ont également relevé que «le juge d'instruction français n'avait toujours pas le retour de ses commissions rogatoires internationales» alors que l'enquête est conduite sous l'autorité de l'Egypte. Pour tenter de répondre aux impatiences, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hervé Ladsous, a indiqué le 13 septembre qu'un rapport préliminaire de la mission d'enquête égyptienne sur les circonstances du crash sera finalement «rendu public à la mi-novembre». Le quai d'Orsay a par ailleurs affirmé que le premier compte rendu des travaux du juge égyptien venait «d'être transmis au magistrat français chargé de l'enquête, en réponse à la commission rogatoire».