Annonce Les Etats-Unis acceptent des pourparlers bilatéraux avec la Corée du Nord Une rencontre bilatérale entre les délégations américaine et nord-corénne a débuté, lundi 25 juillet, à 15 heures (9 heures, heure française) à Pékin, à la veille de la reprise de pourparlers bilatéraux sur le programme nucléaire de Pyongyang, a-t-on appris de source américaine. C'est la première fois qu'une rencontre bilatérale entre les émissaires de Washington et de Pyongyang a lieu avant même l'ouverture d'une série de pourparlers, dont la première avait eu lieu en août 2003, a précisé pour sa part l'agence Chine nouvelle. Washington pourrait ouvrir un bureau de liaison à Pyongyang Les Etats-Unis sont prêts à ouvrir à Pyongyang un bureau de liaison, tenant lieu de représentation diplomatique permanente, si la Corée du Nord renonce à son programme nucléaire, a affirmé, lundi 25 juillet, l'agence de presse japonaise Kyodo News. Selon cette agence, le gouvernement américain a fait savoir aux représentants nord-coréens aux Nations unies que Washington envisagerait une normalisation des relations entre les deux pays en cas de succès des pourparlers sur le nucléaire. En 1994, les Etats-Unis avaient déjà évoqué l'ouverture d'un bureau de liaison en Corée du Nord, lors de la signature de l'accord stipulant le gel du programme de Pyongyang en échange d'une aide américaine. En 2002, Washington avait accusé la Corée du Nord de violer cet accord, et l'idée d'une représentation américaine à Pyongyang n'avait plus été évoquée depuis. [-] fermer La délégation sud-coréenne avait déjà rencontré dimanche la délégation nord-coréenne, tandis que les Etats-Unis ont également procédé à un échange de vues avec les émissaires de Séoul. Aucune date de clôture n'a été fixée pour la quatrième série de pourparlers dans la capitale chinoise, destinée à mettre fin à la crise ouverte à l'automne 2002 par l'annonce de l'existence d'un programme secret nord-coréen d'enrichissement d'uranium. UNE VOLONTÉ DE PROGRÈS Pour le négociateur américain en chef, Christopher Hill, "il ne s'agit pas de négociations". "Nous tentons simplement de nous mettre au fait de la situation, de passer en revue comment nous voyons les choses évoluer et de comparer les notes", a-t-il ajouté. "Nous avons hâte de travailler dur afin de réaliser des progrès", a dit M. Hill, secrétaire d'Etat ajoint pour le Pacifique et l'Extrême-Orient, peu après une rencontre avec le négociateur en chef de la Corée du Sud, Song Min-soon. Cette déclaration intervient à la veille de la reprise des pourparlers multilatéraux, mardi 26 juillet, à Pékin, qui réuniront les deux Corées, les Etats-Unis, la Chine, le Japon et la Russie, afin de tenter de convaincre le Nord de renoncer à son armement nucléaire. Trois séries de négociations avaient déjà eu lieu depuis 2003 sans réussir à dénouer une crise qui perdure depuis octobre 2002. "AVEC L'IDÉE DE FAIRE DES PROGRÈS VÉRITABLES" Le régime communiste nord-coréen a régulièrement fait des discussions bilatérales avec les Etats-Unis une des conditions de tout progrès dans les négociations nucléaires. Commentant l'entretien entre M. Hill et le chef de la délégation de Séoul, un responsable sud-coréen a déclaré : "Cette fois, nous devons arriver à un accord. Nous avons eu un dialogue avec cet objectif à l'esprit." A son arrivée dimanche dans la capitale chinoise, le négociateur américain avait déclaré : "Nous sommes venus ici avec l'idée de faire des progrès véritables. (...) Nous devons retrousser nos manches et faire de notre mieux." Les Etats-Unis ont récemment changé de ton vis-vis du régime stalinien de Pyongyang, le président George W. Bush parlant de "M. Kim Jong-il", tandis que la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, avait assuré au début du mois que son pays n'avait pas l'intention d'attaquer la Corée du Nord. De son côté, la délégation russe est arrivée lundi matin dans la capitale chinoise, où les négociateurs des six pays sont désormais présents.