Annonce Les deux otages allemands libérés, après trois mois de captivité Les deux ingénieurs allemands enlevés fin janvier en Irak ont été libérés, a annoncé mardi 3 mai le ministre des affaires étrangères allemand, Frank-Walter Steinmeier."Je me réjouis de vous annoncer que les deux otages Thomas Nitzschke et René Bräunlich, de Leipzig, ont recouvré aujourd'hui la liberté", a-t-il déclaré lors d'une visite à Santiago du Chili, selon son service de presse. Indiquant leur avoir téléphoné quelques minutes plus tôt, il a dit qu'ils se portaient bien, se trouvaient dans un "lieu sûr en Irak" – très probablement à l'ambassade d'Allemagne à Bagdad – et devraient rentrer en Allemagne dès mercredi. Il n'a pas précisé les circonstances de leur libération. Le responsable de l'état-major de crise constitué pour venir en aide aux deux ingénieurs, Reinhard Silberberg, s'est refusé à tout commentaire sur le sujet. La chancelière Angela Merkel a fait part de son "soulagement" et le président de la République, Horst Köhler, de sa "joie". Ces ingénieurs de 28 et 32 ans, originaires de Leipzig, étaient venus en Irak pour une courte mission visant à installer des machines commandées par une société locale. Ils avaient été enlevés le 24 janvier alors qu'ils se rendaient sur le site de la raffinerie de Baïji, à 200 km au nord de Bagdad. Le dernier signe de vie des deux hommes datait de fin mars. Une vidéo montrait Thomas Nitzschke disant en allemand : "Nous sommes maintenant ici en détention depuis soixante jours. Nous sommes à bout de nerfs. Aidez-nous, s'il vous plaît. Nous n'allons plus tenir très longtemps. Aidez-nous, s'il vous plaît", tandis que René Bräunlich acquiesçait. Dans un communiqué accompagnant la vidéo, les ravisseurs, se revendiquant d'un groupe extrémiste sunnite, exigeaient la libération des Irakiens détenus dans les prisons américaines en Irak ainsi que l'arrêt de toute aide allemande à Washington et à Bagdad. Dans un premier temps, le 31 janvier, les ravisseurs avaient lancé un ultimatum de 72 heures, menaçant d'exécuter les deux ingénieurs si Berlin ne fermait pas son ambassade à Bagdad ni ne cessait sa collaboration avec le nouveau régime, et si les entreprises allemandes travaillant en Irak ne partaient pas. Ils avaient ensuite exigé douze millions de dollars de rançon, selon une information publiée mi-avril par l'hebdomadaire allemand Focus, mais non confirmée par Berlin. Une quarantaine d'étrangers sont toujours retenus en otages ou portés disparus en Irak.