Incendie Les bureaux du gouvernement et du Parlement palestinien incendiés Un palier a été franchi lundi soir au Proche Orient. Ramallah est gagnée par l'instabilité : des activistes du Fatah ont incendié les bureaux de leur propre gouvernement et du Parlement pour protester contre la violence partisane dans la bande de Gaza qu'ils imputent au Hamas, qui contrôle les deux institutions. C'est tout un symbole : ils se sont attaqués à leur propre gouvernement pour protester contre la violence partisane dans la bande de Gaza qu'ils imputent au Hamas, qui contrôle le gouvernement. Des activistes d'un groupe armé issu du Fatah ont mis lundi le feu au Parlement à Ramallah en Cisjordanie après avoir incendié les bureaux du gouvernement, deux institutions dominées par le Hamas. Avant cette prise d'assaut, ces activistes des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa et des centaines de membres des services de sécurité avaient manifesté dans la cour du Parlement, après en avoir forcé la porte extérieure. La situation était revenue au calme mardi matin à Ramallah et à Gaza. La journée de lundi avait déjà été marquée par une série de heurts entre Fatah et Hamas. Dans la bande de Gaza, un activiste et un civil ont été tués, alors qu'un responsable du Hamas a été brièvement enlevé par des hommes armés. Appel à la poursuite du dialogue Des centaines de membres des forces de sécurité avaient été dépêchés en renfort à Rafah "sur ordre du président Abbas" et se sont déployés dans les QG de trois services de sécurité pour les protéger d'éventuelles attaques du Hamas, selon un responsable sécuritaire. Cet embrasement s'est produit alors que le référendum convoqué par M. Abbas a donné lieu dans la journée à un affrontement entre députés du Fatah et du Hamas lors d'une "réunion d'urgence" du Parlement, qui s'est soldée par un appel à la poursuite du dialogue. Le but : tenter de parvenir à une plateforme politique commune et éviter ainsi le recours au référendum. Mahmoud Abbas a en effet fait savoir en annonçant le référendum samedi qu'il était prêt à y renoncer si les factions, notamment le Fatah et le Hamas, parvenaient à une entente "même à la veille" du scrutin du 26 juillet. M. Abbas poursuit toutefois les discussions avec les représentants des autres partis et devait s'entretenir dans la soirée avec des délégations du Hamas et du Jihad islamique. Le Hamas conteste le droit de M. Abbas d'organiser un référendum, affirmant que la Loi fondamentale, la Constitution de l'Autorité palestinienne, ne le prévoit pas.