Annonce Les aliens réenvahissent la télé US Depuis «X-Files», les séries à extra-terrestres avaient quasi disparu. Les extraterrestres et les soucoupes volantes ont envahi la télé américaine en cette saison 2005-2006. Les networks américains, NBC, CBS et ABC, ont tous trois installé à l'antenne des séries mettant en scène des petits hommes verts. A commencer par Threshold, diffusée sur CBS. La série a été créée par Brannon Braga, un ancien producteur et scénariste (malheureusement pas le meilleur) de Star Trek et de ses diverses déclinaisons. Après l'apparition d'un ovni multidimensionnel (!), une cellule de crise du gouvernement fait face à une menace extraterrestre qui s'attaque à l'ADN humain. A défaut d'être réussi, le pilote parvient à condenser toute la mythologie de The X-Files en un seul épisode ! Audiences moyennes. ABC diffuse Invasion, série dans laquelle certains habitants d'une petite ville de Floride semblent avoir été remplacés après le passage d'un ouragan. Le premier qui a reconnu l'Invasion des profanateurs de sépultures gagne une tringle à rideau. NBC, pour sa part, a lancé Surface : comme son nom ne l'indique pas, cette série se tourne vers la grande bleue puisque les mystérieuses créatures de la série vivent au fond des océans. Il faudra que James Cameron pense à porter plainte pour plagiat de Abyss. Et là encore, scientifiques et militaires contribuent au décorum conspirationnel popularisé par The X-Files. Des trois séries, seule Surface a pour l'instant été achetée par une chaîne française, en l'occurrence TF1. Alors, un bon filon, les E.T. ? Sans être des bides, ces trois séries n'atteignent pas pour l'instant des sommets d'audience comparables aux Desperate Housewives et autres Experts (CSI, en V.O.). Threshold a même été arrêtée, alors qu'elle était celle qui semblait fonctionner le mieux, réalisant la meilleure performance de sa case horaire (le vendredi à 21 heures). C'était aussi la seule dont le casting comportait des acteurs un tant soit peu connus : Brent Spiner, qui interprétait l'inoubliable androïde Data dans Star Trek : The Next Generation (grand succès aux Etats-Unis dans les années 80-90) et Carla Gugino, vue au cinéma dans Sin City ou Snake Eyes et à la télé dans Karen Sisco. Cette nouvelle mode est une preuve de plus que la télé, en particulier la télé américaine, fonctionne par cycles : les séries médicales envahissent les petits écrans, puis les séries judiciaires, suivies des séries policières et ainsi de suite. Il en va de même pour les petits hommes verts. Il y a eu les Envahisseurs dans les années 60, les opportunistes post-Star Wars, comme Galactica, dans les années 70, les émules de V dans les années 80 et les suiveurs de The X-Files au milieu des années 90 (Dark Skies, Invasion planète Terre ou The Visitor). Essoufflement. The X-Files, justement, s'étaient achevés dans l'indifférence générale en 2002, après neuf saisons de bons et loyaux services. Depuis l'essoufflement du phénomène X-Files à la fin des années 90, les extraterrestres restaient circonscrits aux séries spatiales (Star Trek et autre Stargate SG1) diffusées sur des chaînes spécialisées (SciFi Channel) ou à plus faible audience (UPN). Tout juste avait-on pu apprécier la minisérie Disparition (Taken en V.O.), produite, il est vrai, par Steven Spielberg, mais diffusée sur SciFi Channel. Les 4 400 étaient, quant à eux, une fausse joie (dans tous les sens du terme) puisque la fin de la première saison (diffusée sur M6 au début de l'année) révélait que les responsables des «abductions» (enlèvements par des extraterrestres, en jargon ufologique) n'étaient absolument pas des extraterrestres mais... des humains du futur.