Victoire L'équipe de France féminine de basket impuissante face aux AustraliennesLes vice-championnes olympiques australiennes ont contraint l'équipe de France féminine de basket-ball à un aveu d'impuissance en les battant 79 à 66 en quart de finale du Mondial-2006, mercredi 20 septembre à Sao Paulo, à l'issue d'une partie quasiment à sens unique.Les "Aussies" n'ont même pas eu à s'employer pour venir à bout de Françaises en manque de réussite offensive et trop tendres pour s'opposer à la puissance physique adverse."L'Australie nous a dominés de bout en bout, a admis le sélectionneur français Alain Jardel. Elle a présenté un visage totalement traditionnel et c'est pour cela que c'est encore plus fort. Cette équipe a eu une magnifique comportement, elle mérite amplement la place qu'elle a".La France tenait pourtant la route en début de rencontre avant de tomber dans ses premiers travers offensifs. Les Australiennes s'infiltraient avec aisance dans les intervalles laissés par la défense tricolore pour mener 10-4 puis 19-8. "Notre grosse défense, qui fonde notre identité, n'était pas là, constate avec amertume l'intérieure Nathalie Lesdema. Je ne comprends pas".Pas encore abattues, les Bleues ne se laissaient pas impressionner et revenaient à 29-24 après un bras roulé de Sandra Dijon qui contournait la muraille défensive construite autour de Jennifer Whittle et Lauren Jackson. Un court répit avant que l'Australie ne plombe subitement le match, profitant de la disette offensive des Bleues (42-28).Le dernier geste manquait toujours aux Françaises à la reprise. Pas de problème de finition en revanche du côté des Australiennnes qui s'échappaient au score (53-32). Ce scénario aidant, la sélectionneuse australienne Jan Sterling laissait sur le banc Lauren Jackson et le reste de son cinq majeur.Sous l'impulsion d'Audrey Sauret-Gillespie et Sandra Le Dréan, les Françaises ralentissaient l'hémorragie dans les dernières minutes du troisième quart-temps (61-44). Elles tentaient le tout pour le tout avec défense tout terrain mais le retour de Lauren Jackson dans la bataille n'arrangeait pas leur situation. Malgré la prestation plus qu'honorable de la benjamine Sandrine Gruda dans la raquette australienne et après une poignée de contre-attaques non converties en panier, les Françaises, à court d'arguments, s'inclinaient et quittaient le terrain, pour certaines, les joues souillées de larmes. "Elles sont fortes mais je pense qu'on aurait pu tenir plus que ça, a regretté Sandrine Gruda. On a prouvé avant ce quart de finale qu'on avait les moyens de contrer les grosses équipes. Je pensais qu'on ferait pareil, sinon mieux".Plus sévère, Audrey Sauret-Gillespie conclut : "A aucun moment on n'a su vraiment réagir. Il y a un manque d'excitation. L'envie y est mais il nous faut nous surpasser, se mettre dans des états seconds dans ce genre de matches. C'est la réalité des choses".
