Nouveau/elle Le XIXe siècle resplendit au Petit PalaisTout en restant dans ses murs Beaux-Arts, le Petit palais gagne en amplitude, en cohérence muséographique et en confort pour les visiteurs.Après cinq ans de fermeture et vingt-huit mois de travaux, le Musée des beaux-arts de la Ville de Paris rouvre ses portes samedi, somptueusement métamorphosé.C'est le fruit d'une rédemption. Le Petit Palais, longtemps négligé et rendu presque invisible aux yeux des promeneurs des Champs-Élysées par sa vétusté, refait une entrée triomphale, cent trois ans après sa construction pour l'Exposition universelle de 1900. A l'issue d'une grande rénovation, il est inauguré ce matin par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, et rouvrira au public dès samedi. Les Parisiens reprendront ainsi le chemin d'un musée fermé depuis cinq ans et en travaux pendant vingt-huit mois, une opération ralentie par des appels d'offres infructueux et par le changement de majorité à la Ville.Pour 72,2 millions d'euros, il a été non seulement nettoyé, mais surtout restauré dans l'esprit de son créateur, Charles Girault, qui l'avait voulu comme un hymne à la lumière. Fenêtres rouvertes sur les Champs-Élysées et sur son délicieux jardin intérieur, le musée joue désormais de toutes ses transparences.-- PUBLICITE -- Suivant les plans des architectes Chaix et Morel, de 15 000 m2 il est passé à 22 000 m2 dont 5 000 m2 pour les collections permanentes, 2 400 m2 pour les expositions temporaires. Tout en restant dans ses murs Beaux-Arts, il gagne en amplitude, en cohérence muséographique et en confort pour les visiteurs. C'est dans ce cadre magnifié que le public pourra découvrir 1 300 pièces de la collection permanente au lieu de 850 auparavant, gratuitement – à l'inverse des expositions, elles, payantes.Pour mettre en bouche, le directeur de l'établissement, Gilles Chazal, a prêté quelques cimaises au dessinateur de BD Quentin Blake. Celui-ci a pu choisir dans les collections et mettre en scène quelques Demoiselles des bords de Seine, une sélection de portraits féminins, clin d'oeil au célèbre tableau de Gustave Courbet.Mais bientôt le musée renouera avec les grandes expositions qui faisaient sa renommée. Après «La Gloire d'Alexandrie» en 1998, après «Brésil baroque» en 1999, et «Chine, la Gloire des empereurs» en 2000, il exposera en avril prochain «L'Art préhispanique au Pérou» et accueillera à l'automne 2006 Rembrandt et ses eaux-fortes.
