Annonce Le virus Sasser affecte 3,17% des ordinateurs Ce nouveau "ver" se répand sur la planète. Il n'entraîne pas de dégâts mais des lenteurs dans l'exécution des ordres. Sasser a été observé pour la première fois samedi à 00h00 GMT. Le virus peut infecter n'importe quel ordinateur pourvu qu'il soit branché. Contrairement aux autres virus, il ne se répand pas par la voie des e-mails, mais automatiquement : il suffit que le PC soit branché. Il affecte Windows 2000, Windows Server 2003, Windows XP. Le virus ferme l'ordinateur, puis le redémarre automatiquement et répète la procédure plusieurs fois. Mikko Hyppoenen, chef de la recherche anti-virus de la firme finnoise F-Secure, a toutefois indiqué que le virus, bien qu'empêchant l'usage de l'ordinateur, était inoffensif. "Ce virus n'a pas d'intentions criminelles, à la différence des virus Bagle et Sobig que nous avons vus dans le passé, qui prenaient le contrôle des ordinateurs en ouvrant des accès pour le spam. Sasser ne fait rien de tel",  a-t-il déclaré. Il a rappelé que "le virus Blaster avait infecté des millions d'ordinateurs  en août 2003". "Cette fois, il pourrait y avoir davantage d'ordinateurs infectés", a-t-il déclaré. La nouvelle version du virus informatique Sasser, le Sasser B, affectait dimanche 3,17% des ordinateurs dans le monde selon un pointage effectué vers 17 heures GMT par la société anti-virus Panda Software. Selon elle, le niveau d'alerte est actuellement orange. Les cinq pays les plus touchés seraient le Honduras, les Emirats Arabes Unis, Panama, l'Estonie et Taïwan. Viennent ensuite la Grèce, Andorre, l'Allemagne et l'Espagne. Mikko Hyppoenen a ajouté que les experts ne savaient pas encore qui était derrière cette attaque de virus mais pensaient qu'il pouvait s'agir de jeunes hackers (pirates informatiques). "C'est probablement (...) un adolescent qui a les capacités" pour produire un tel virus et "qui veut faire le malin", a-il-dit. L'agence France-Presse victime de Sasser L'AFP a été victime samedi soir de l'attaque du virus "Sasser" qui a bloqué l'ensemble de ses diffusions satellitaires. Il était 18h20 à Paris lorsque subitement la plupart des ordinateurs de la grande salle du desk de la place de la Bourse se sont éteints puis relancés automatiquement. Dans le même temps, ceux des ordinateurs chargés de diriger la plupart des services texte, photo et infographie vers les satellites se sont bloqués. "L'AFP avait bien vu les avertissements de Microsoft et en avait tenu compte. L'attaque a été extrêmement rapide, aucun signe précurseur n'a été enregistré", a déclaré Bernard Barret, responsable de l'exploitation de l'AFP. La diffusion satellitaire n'a pu reprendre qu'à 23h45.